Près de 2 000 manifestants, dont des Britanniques, des Italiens et des Belges, ont apporté leur soutien samedi aux migrants de la « Jungle » de Calais, le plus grand bidonville de France. Ils ont demandé des « conditions d’accueil plus dignes ».
Britanniques, Français, Belges, Italiens... Quelque 2 000 personnes ont manifesté samedi 23 janvier dans l’après-midi à Calais en France. Parmi les revendications exprimées, les manifestants ont demandé une meilleure prise en charge et des « conditions d’accueil plus dignes » pour les migrants.
« Réfugiés bienvenue », « Calais, Lesbos, Lampedusa, nos frontières tuent », « Ouvrez les frontières, laissez-les entrer », pouvait-on lire sur des pancartes.« Nous sommes ici par solidarité et pour dénoncer l’inactivité de l’État français qui n’a pas la volonté d’assurer une vie meilleure aux réfugiés », a affirmé Rino, un étudiant italien de 22 ans, venu de Paris en bus et pour qui « une tragédie humaine » se joue à Calais.
Le 15 janvier 2016, ces amis de l’humanité souffrante publiaient cette vidéo pour se donner rendez-vous le 23 janvier à Calais :
« Pire que des animaux ! »
« No jungle, no jungle », ont scandé les migrants qui ont pris part à la manifestation. « Ici, nous vivons de façon pire que des animaux ! », s’est insurgé Wali, un migrant afghan qui vit dans la « Jungle », ce bidonville aux conditions d’hygiène difficiles situé près de la rocade portuaire où survivent quelque 4 000 personnes. Venus majoritairement d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afghanistan, ces milliers de migrants vivent dans la « Jungle » de Calais, considérée comme le plus grand bidonville de France, dans l’espoir d’atteindre le Royaume-Uni, considéré par eux comme un eldorado.
« On peut voir le camp de l’Angleterre, de la côte du port de Douvres et il y a tous ces gens qui vivent dans la misère. Nous sommes en Europe. C’est la France, nous ne sommes pas dans un pays du tiers monde », s’indigne une manifestante britannique au micro de l’envoyé spécial de France 24. « Un être humain n’a pas à vivre dans ces conditions, dans l’insalubrité, dans des tentes des cabanes qui sont fabriquées par eux mêmes », ajoute une manifestante française qui s’est confiée à France 24.
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Cette marche pour la dignité a réuni, entre autres, des militants NPA, qui expriment leur émotion devant le sort des migrants :
Et puis il y a eu quelques « débordements » :
Le résumé de tous les débordements par France 3 :
L’altercation complète entre ces Calaisiens énervés et les migrants :