« Vingt-trois personnes ont été décapitées vendredi soir, quelques heures avant le début des élections présidentielle et parlementaires au Nigeria, lors de l’attaque d’un village de l’État de Borno (nord-est) par des islamistes présumés », a déclaré un député de cette région samedi.
L’attaque, menée par « des hommes armés soupçonnés d’être des insurgés », a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, dans le village de Buratai, à près de 200 kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, a rapporté Mohammed Adamu, un député de cette région. « Ils ont décapité 23 personnes et incendié des maisons », a-t-il dit. Une infirmière travaillant dans l’hôpital le plus proche du village a dit avoir reçu 32 blessés et elle a également mentionné que de nombreuses personnes avaient été décapitées.
Cette attaque, qui n’avait pas été revendiquée samedi après-midi, est similaire à de nombreux autres raids menés par Boko Haram dans l’État de Borno, où des civils ont été massacrés par dizaines à plusieurs reprises.
Le chef de Boko Haram Abubakar Shekau avait juré d’interrompre les élections présidentielle et législatives qui se tiennent ce week-end au Nigeria. Samedi, sept personnes ont été tuées dans plusieurs autres attaques menées par des hommes armés autour de bureaux de vote dans l’État de Gombe, voisin de Borno.
Plusieurs témoins à Gombe ont affirmé que les assaillants cherchaient délibérément à montrer leur opposition au scrutin, des électeurs et un politicien ayant été visés, et du matériel électoral détruit.