- La première affiche de Jean-Marie pour l’élection présidentielle de 1974
3 novembre 1972 : Jean-Marie Le Pen présente le Front national
Malgré sa participation à toutes les élections à partir de 1974, le FN va connaître plus de dix ans de traversée du désert. Moins de 1 % des suffrages lors de la présidentielle de 1973, 1,3 % lors des législatives la même année… Avec moins de 300 adhérents en 1981, le parti est en grandes difficultés financières. « À l’époque, ils étaient parfois obligés de couper l’électricité au siège du parti et de s’éclairer à la bougie », rapporte Valérie Igounet. (France Info)
Même Bardellisé, même aliotisé, même marinisé, le parti de la France profonde fondé par Jean-Marie Le Pen le 5 octobre 1972 fait encore peur aux tenants du Système, qu’ils soient du champ médiatique ou politique mainstream. Dans la presse du jour, on n’entend que les mots Shoah, Algérie, torture, Waffen SS, fascisme, groupuscules, Ordre nouveau, combats...
C’est parce que le noyau du FN, devenu RN entre-temps, est problématique pour le pouvoir profond : ce sont les Gaulois irréductibles qui refusent l’américanisation de la France et sa soumission à la dictature européiste, des Gaulois qui votent RN en se disant que c’est le moins pire, les plus proches d’eux, et tant pis si Marine a goupillé quelque chose avec Macron pendant la finale 2022...
C’est aujourd’hui un vote de colère mais aussi de résignation, car le pouvoir ne tombe jamais tout cru dans les bras du peuple. Il faut aller le chercher, et ceux qui le tiennent fermement ne voudront pas le lâcher comme ça. Les Gilets jaunes, ces Gaulois très réfractaires, l’ont compris dans leur chair.
50 ans après sa création, le FN est donc passé du père à la fille. Les idées du père, qui horrifiaient la gauche et la droite bien-pensantes, sont aujourd’hui progressivement passées dans le domaine public : le tableau des reports de voix avant le 2e tour des législatives montre que la digue, qu’on appelait le cordon sanitaire, a sauté.
Le FN est partout, pourrait-on dire, puisqu’il est arrivé chez Hanouna, grâce à une interview assez historique dans le fief du Chef. JMLP a ainsi reçu Hanouna, Zéribi et Naulleau chez lui, à Saint-Cloud. Voici le commentaire de Marianne au lendemain de ce drame, le 29 mars 2019 :
« Ça va être un petit peu chaud parce qu’on est diamétralement opposés sur les idées ». On allait donc voir ce qu’on allait voir, promettait Cyril Hanouna mercredi, dans Touche pas à mon poste (TPMP), en annonçant son interview de Jean-Marie Le Pen, diffusée ce jeudi 28 mars en deuxième partie de soirée dans Balance ton post (BTP), son autre émission sur C8. Une initiative baroque qui, vu le profil de l’animateur, promettait en réalité de tourner au désastre. Eh bien cette promesse-là a été tenue, contrairement à celle qu’il avait proférée : en lieu et place de la joute annoncée, c’est bien à un numéro incroyable de complaisance que s’est livré Cyril Hanouna avec le fondateur du FN, qui n’aurait pu rêver mieux que cette entreprise de dédiabolisation à destination des jeunes générations.
Au-delà de la dimension people et des trois jeunots qui vont voir le dernier lion de la Ve République, on peut y lire un message plus profond, la preuve d’un changement acté par les puissances occultes, dont la ligne est passée du socialo-sionisme au national-sionisme. Les journalistes-Système ont un peu de mal à suivre (voir les tweets très années 80 de l’andouille Aphatie et la réaction outrée de Marianne), mais c’est la tendance, que la vieille milliardaire Bleustein-Blanchet a confirmée. L’ennemi, ce n’est plus l’extrême droite, la nation, la France, c’est l’islam, c’est le musulman.
Le Pen, qui a fait entrer un musulman à l’Assemblée, n’était pas anti-musulman ni anti-Arabe : il était et est toujours un patriote, un patriote anti-immigration massive. C’est le sens de son combat, il avait compris, le premier, le risque que les puissances de l’ombre, qui ont la main sur le robinet à migrants, faisaient courir au pays de son cœur.
Aujourd’hui, même un gauchiste comme Ruffin a compris le piège diabolique dans lequel les Français et la gauche ont été plongés, et dont il est difficile de sortir. Quant à la droite, eh bien, comme toujours, et là on parle de la droite bourgeoise, elle a collaboré, pour conserver ses prébendes, sa tranquillité, alors que tout s’écroulait autour d’elle.
C’est encore plus manifeste aujourd’hui avec les deux France : celle de Macron, c’est-à-dire celle des profiteurs de la mondialisation, et celle de Méluche et de Marine, qui rassemble les vaincus des deux camps opposants, et malheureusement opposés.
Jean-Marie Le Pen chez Kontre Kulture
Surnommé « le Menhir », Jean-Marie Le Pen est né en 1928 à la Trinité-sur-Mer dans le Morbihan. Il est le fondateur du Front national et la figure majeure du nationalisme français du XXe siècle.
Pupille de la nation après le décès de son père, il est diplômé d’études supérieures de sciences politiques et licencié en droit.
À vingt-sept ans, il est le plus jeune député de l’Assemblée nationale. Il en quitte les bancs et se porte volontaire pour rejoindre le 1er REP en Algérie.
En 1957, il fonde le Front national des Combattants (FNC) ; dès cette époque, son engagement politique est fondé sur l’amour du peuple et de la patrie.
En 1972, il fonde le Front national et continue « le combat pour la France » jusqu’à aujourd’hui.
Figure emblématique de l’amour de la France, il accueillera Alain Soral dans son équipe autour des années 2000 et fléchira grâce à lui sa ligne politique vers un nationalisme social, exprimé dans le fameux « discours de Valmy » du 20 septembre 2006, coécrit par le président d’Égalité et Réconciliation.
5 octobre 1972 | Fondation du Front national https://t.co/BhVIsFdw8d pic.twitter.com/CDrBaajuKv
— Kontre Kulture (@Kontre_Kulture) October 5, 2022