Soixante et un pour cent des Français ont l’intention de réduire leurs dépenses au cours des prochains mois et 50% comptent épargner moins, selon une enquête de la Banque Robeco et de l’institut Ifop.
Sur un échantillon représentatif de 955 personnes interrogées du 3 au 5 mars, 98% ont le sentiment que les prix ont augmenté depuis un an en France et 54% tiennent pour acquise la poursuite de la hausse de l’inflation dans les prochains mois, 40% la jugeant probable.
L’enquête montre un hiatus entre le chiffre de l’inflation perçu par les Français et celui annoncé par l’Insee, l’inflation ressentie apparaissant près de quatre fois supérieure au chiffre officiel. Cinquante et un pour cent des Français pensent que le taux d’inflation est actuellement supérieur à 4% alors qu’il était de 2,8% le mois dernier selon l’Institut national de la statistique.
Pour autant, en dépit d’un sentiment général du "tout augmente", les personnes interrogées opèrent une distinction entre les types de produits susceptibles d’être touchés par l’inflation. Elles désignent clairement les produits alimentaires, l’immobilier, l’essence et les loisirs comme les biens ou produits les plus soumis à la hausse des prix. La perception d’une stabilité est au contraire à l’oeuvre s’agissant des vêtements, des biens d’équipement ménagers et des produits culturels. Les produits de haute technologie apparaissent comme les seuls biens pour lesquels les Français ressentent une baisse des prix.
Au-delà des perceptions et des jugements, l’inflation a un effet concret sur les comportements. Quatre vingt pour cent des personnes interrogées répondent ainsi que la hausse des prix va changer leur comportement et, parmi elles, 61% s’attendent à moins dépenser, notamment au sein des catégories populaires et parmi les personnes âgées de plus de 50 ans.
Ce mouvement touche également l’épargne : seuls 18% des Français ont l’intention d’épargner davantage au cours des prochains mois, 50% pensent mettre moins de côté.
L’Insee, en présentant la semaine dernière sa note de conjoncture, avait estimé que les Français puiseraient dans leur épargne cette année pour continuer de dépenser.
Ce premier "baromètre de l’inflation" publié par Robeco en collaboration avec l’Ifop doit être suivi de trois autres enquêtes cette année pour mesurer la perception et l’anticipation des Français en matière de hausse des prix.
Véronique Tison
Source : http://www.lepoint.fr
Sur un échantillon représentatif de 955 personnes interrogées du 3 au 5 mars, 98% ont le sentiment que les prix ont augmenté depuis un an en France et 54% tiennent pour acquise la poursuite de la hausse de l’inflation dans les prochains mois, 40% la jugeant probable.
L’enquête montre un hiatus entre le chiffre de l’inflation perçu par les Français et celui annoncé par l’Insee, l’inflation ressentie apparaissant près de quatre fois supérieure au chiffre officiel. Cinquante et un pour cent des Français pensent que le taux d’inflation est actuellement supérieur à 4% alors qu’il était de 2,8% le mois dernier selon l’Institut national de la statistique.
Pour autant, en dépit d’un sentiment général du "tout augmente", les personnes interrogées opèrent une distinction entre les types de produits susceptibles d’être touchés par l’inflation. Elles désignent clairement les produits alimentaires, l’immobilier, l’essence et les loisirs comme les biens ou produits les plus soumis à la hausse des prix. La perception d’une stabilité est au contraire à l’oeuvre s’agissant des vêtements, des biens d’équipement ménagers et des produits culturels. Les produits de haute technologie apparaissent comme les seuls biens pour lesquels les Français ressentent une baisse des prix.
Au-delà des perceptions et des jugements, l’inflation a un effet concret sur les comportements. Quatre vingt pour cent des personnes interrogées répondent ainsi que la hausse des prix va changer leur comportement et, parmi elles, 61% s’attendent à moins dépenser, notamment au sein des catégories populaires et parmi les personnes âgées de plus de 50 ans.
Ce mouvement touche également l’épargne : seuls 18% des Français ont l’intention d’épargner davantage au cours des prochains mois, 50% pensent mettre moins de côté.
L’Insee, en présentant la semaine dernière sa note de conjoncture, avait estimé que les Français puiseraient dans leur épargne cette année pour continuer de dépenser.
Ce premier "baromètre de l’inflation" publié par Robeco en collaboration avec l’Ifop doit être suivi de trois autres enquêtes cette année pour mesurer la perception et l’anticipation des Français en matière de hausse des prix.
Véronique Tison
Source : http://www.lepoint.fr