C’était le 19 avril 1943 : plusieurs milliers de juifs du ghetto de Varsovie se soulèvent contre l’occupant allemand. Ils seront, après une âpre résistance, défaits par les troupes du général SS Stroop. Ce dernier sera pendu en Pologne après la guerre.
Quatre-vingt ans plus tard, les Allemands sont de retour à Varsovie, mais avec de meilleures intentions : leur président, Steinmeier, qui n’a qu’une fonction honorifique, arbore une petite étoile jaune en signe de demande de pardon pour les crimes commis par les Allemands.
Les trois présidents israélien, polonais et allemand ont déposé une gerbe devant le monument. Mais cette union n’est que de façade : en réalité, les Israéliens traitent les Polonais d’antisémites virulents, les Polonais ne veulent pas être tenus pour responsables des massacres de juifs de 1939 à 1945 en Pologne, et les Allemands refusent de verser des « réparations » astronomiques aux Polonais : on parle de 1 300 milliards d’euros.
En outre, les Polonais accusent les Français et les Allemands de ne pas livrer assez d’armes lourdes, dont des avions, aux Ukrainiens. La belle vitrine européenne est en train de se fissurer. Pour exemple, dès le mois d’avril 2022, alors que les demandes de sanctions antirusses se faisaient pressantes du côté de Kiev, le chancelier Scholz avait déclaré : « Les sanctions ne doivent pas frapper plus fort les États européens que le pouvoir russe. »
Depuis, chacun fait à sa convenance, les pays de l’est européen n’ayant pas les mêmes intérêts économiques et militaires que ceux de l’ouest européen. La Roumanie craint une invasion russe, mais la Hongrie refuse de se plier aux diktats suicidaires de Bruxelles. La Pologne se démarque avec son attitude belliqueuse envers la Russie, suivant en cela le plan américain, qui est clair : affaiblir la Russie en entretenant une guerre longue en Ukraine, et disloquer l’Union européenne, ce qui est un fait.
Tous les spécialistes s’accordent à le dire : la guerre en Ukraine n’est pas près de se terminer. Alors que le conflit s’enlise à Bakhmout, Moscou et Kyiv croient toujours en leurs chances. Les deux camps ne veulent pas entendre parler d’un règlement diplomatique de la guerre tant que leurs objectifs de conquête (ou de reconquête pour l’Ukraine) restent à portée de main. Mais le pays de Volodymyr Zelensky ne pourra pas parvenir seul à ses fins : il dépend cruellement de l’aide économique et militaire fournie par l’Occident. Or, la bonne volonté de ce précieux allié commence à se fissurer…(Upday)
Le 20 avril 2023, les Américains ont décidé d’envoyer des systèmes de missiles Patriot anti-aériens. Les Ukrainiens disposent désormais, au sol, des blindés légers français AMX-10, et ils attendent des chars lourds américains pour leur grande « contre-offensive ». L’OTAN se cache de moins en moins dans sa guerre contre la Russie : Stoltenberg vient de déclarer qu’il était temps que l’OTAN accueille l’Ukraine dans ses rangs. Ce qui officialisera une guerre ouverte des pays de l’OTAN, dont la France, contre la Russie. C’est-à-dire une troisième guerre mondiale sur le sol européen.
« L’avenir de l’Ukraine est dans la famille euro-atlantique, l’avenir de l’Ukraine est dans l’OTAN. »
L’article d’Upday sur la fragilité du front antirusse
Fidèle à sa ligne de conduite, l’Occident consent à fournir de l’aide à l’Ukraine tant qu’il n’est pas directement impliqué dans le conflit. Le Danemark et les Pays-Bas ont annoncé ce jeudi la livraison à venir de 14 chars Leopard 2 à Kyiv, après une grosse salve d’annonces de livraisons en mars. « Mais même si l’Occident augmente son aide militaire, l’Ukraine ne parviendra pas à vaincre les forces russes », affirme Foreign Affairs, qui évoque le manque de soldats et de munitions côté ukrainien, tandis que la Russie continue d’envoyer de nouveaux effectifs au front et a réaffirmé sa poursuite de « l’opération militaire spéciale ».
Le renforcement du soutien à l’Ukraine comporterait même des risques stratégiques plus importants, toujours selon le magazine américain, référence des enjeux internationaux. Car en fournissant des armes et du soutien logistique à Kyiv, les pays occidentaux s’affaiblissent eux-mêmes. Or, en ce qui concerne les États-Unis, ils ne peuvent prendre le risque de se disperser avec la menace d’un conflit avec la Chine au sujet de Taïwan notamment.
D’autre part, les pays occidentaux font face à une pression et une lassitude croissantes à l’intérieur de leurs frontières au sujet de la guerre en Ukraine. Le conflit a engendré une forte inflation et perturbé le fonctionnement de l’économie mondiale, ce qui a alimenté la colère des populations – Foreign Affairs cite d’ailleurs l’exemple de la France. Cette pression se matérialise même au niveau politique du côté des États-Unis, avec la reprise de la Chambre des représentants par le parti républicain, qui est hostile à la poursuite d’un soutien fort à l’Ukraine. Plus globalement, les Occidentaux restent divisés sur la question des négociations avec la Russie, souligne La Croix.
Question : qui est le nouvel « Hitler », celui qui pousse à la guerre mondiale ? Poutine, le nationaliste russe, ou Stoltenberg, le pantin des Américains ? Les Polonais, armés par les Américains (ils demandent même des missiles nucléaires à l’oncle Sam), cherchent la confrontation avec la Russie. L’histoire est là pour leur rappeler ce qu’il est advenu de leur pays, et de ses habitants, quand il était pris en étau entre la puissance allemande et la puissance soviétique.