Incroyable ! Des fous « asymptomatiques » — c’est-à-dire des gens en bonne santé, mais qui sont malades et qu’il faut piquer car « tout homme bien portant est un malade qui s’ignore » comme le dit Knock — se font la bise ! Ce sont des « irresponsables égoïstes. »
J’ai mis un moment avant de comprendre que le 12 juillet est en réalité la déclaration de candidature de Macron. Ce pouvoir se sait fini depuis les départementales et les régionales. Fini, désavoué et même honni à force d’accumuler scandales, impérities et injures. Deux élections depuis la présidentielle, deux naufrages. Combien glane-t-il de voix malgré les ministres envoyés au front ? Qu’est-ce qui se cache vraiment derrière les fractions en pourcentages de la fraction du corps électoral qui croit encore au théâtre politico-médiatique que tente d’animer la minuscule coterie apeurée, cramponnée à ses mensonges, ses postes et ses privilèges par peur du châtiment ?
Quelques dizaine de milliers de personnes les soutiennent activement sur toute la France en allant voter pour eux, au mieux. En tout cas bien moins que de personnes qui protestent dans la rue contre la société de contrôle généralisé et permanent qu’essayent d’instaurer des désespérés prêts à tout incendier afin de se maintenir. Le mal-être est généralisé, l’inquiétude face à la dérive étend sa gangrène. On le sent sur les marchés. Certains bravent l’interdiction de se montrer à visage découvert, à visage de franchise, et tentent à leur échelle de résister à la noirceur corrompue. Beaucoup les envient, puis se mettent à les imiter timidement, passant d’abord un bout de nez ; puis, la muselière ôtée, ils offrent un beau sourire.
Quel cafetier que l’on connaît depuis des années, quel agent de la SNCF, quel professeur essayant sincèrement d’éveiller l’esprit critique chez ses élèves, quel honnête fonctionnaire de police ou quel vigile de supermarché et quel employé de la poste a envie d’assumer le rôle de garde-chiourme délateur qu’on lui intime d’assurer au nom d’une feinte obsession hygiéniste ? Personne ne se sacrifie pour des chefs qu’il méprise.
Le 12 juillet est aussi, et surtout, une tentative de plébiscite, un coup de force entrepris par la fourberie qui place son ultime espoir dans le chaos et la zizanie. Le régime en place essaie de faire passer de pauvres gens que l’on force à l’injection, en les menaçant de s’en prendre à leurs emplois, pour des soutiens. À quelle déchéance morale faut-il être parvenu l’oser ?
Répondre à ce message