Malgré les multiples tentatives de division et d’affaiblissement du mouvement radical et authentique (gauchisation, faux débat placé sous l’égide du couple Hanouna-Schiappa, retour aux urnes par la constitution de listes pour les élections européennes, contre-manifestations pro-gouvernement, sondages soi-disant en faveur du président), les Gilets jaunes étaient encore plus de 120 000 manifestants samedi 26 janvier 2019 dans toute la France à l’occasion de l’Acte XI.
Face à cette ténacité, l’ingénierie politico-médiatique du pouvoir ne suffit pas, il lui faut se barricader, se cadenasser, se sanctuariser, se protéger physiquement. Les forces de l’ordre sont encore une fois largement mobilisées et si le dispositif de sécurité ne suffit pas le pouvoir peut compter sur d’autres auxiliaires : les Black blocs.
Empêtrées à Bastille (avant d’effectuer la première « Nuit jaune » place de la République, autre lieu symbolique de la stérilité gauchiste), plusieurs centaines de manifestants divisées en cortège se sont retrouvées cernées par les lanceurs de balles de défense et les lacrymogènes. C’est à ce moment-là que les Black blocs, alors que la foule était attentiste, sont entrés en piste mettant le feu à l’une des barricades qu’ils venaient de dresser avec du mobilier urbain. Un camion de CRS intervient pour dégager la rue Saint-Antoine et utilise sa lance à eau pour disperser ces Gilets jaunes qui les caillassent en retour. Les affrontements débutent. Les forces de l’ordre mènent plusieurs charges sous les projectiles. La plupart des axes sont bloqués par les gendarmes mobiles.
« À l’origine, je suis arrivé sur la place de la Bastille pour essayer de faire en sorte que les Gilets jaunes s’en aillent, qu’ils puissent quitter la Bastille à la suite des attaques des Black Blocs envers la police et des charges des policiers. Moi, je suis un hyper pacifiste, je veux que personne ne se fasse mal, je suis allé chercher les ’petits Jaunes’ pour qu’ils puissent sortir de cet enfer. »
Proche d’Éric Drouet, Jérôme Rodrigues est l’une des figures emblématiques du mouvement des Gilets jaunes. Alors qu’il était en train de filmer un groupe de policiers en charge, une grenade de désencerclement lancée dans sa direction explose à moins de cinq mètres de lui. Quelques secondes après il reçoit une balle de LBD 40 (balles de défense en caoutchouc utilisées par la police en remplacement des Flash-balls) dans l’œil. Il s’effondre le téléphone à la main alors qu’il était en train de filmer et de diffuser la vidéo en direct sur les réseaux sociaux.
« Tout se passe très vite. On me lance une grenade (de désencerclement, NDLR) et je me prends une balle. J’ai été doublement attaqué. Une grenade au pied et la balle. »
Jérôme Rodriguez blessé lors du #acteXI des ##GiletsJaunes11 pic.twitter.com/BhBlQf5esC
— Xenia__Sputnik (@XseniaSputnik) 26 janvier 2019
Grièvement blessé à l’œil et rapidement évacué, Jérôme Rodrigues dénonce une « tentative de meurtre ».
Deux questions rhétoriques se posent :
à quoi servent les Black blocs (et plus largement les gauchistes) si ce n’est pourrir le mouvement et donner un prétexte aux forces de l’ordre pour allumer les Gilets jaunes ?
le pouvoir procède-t-il à des attaques ciblées ?
Quant à l’exploitation politique, les opposants sous contrôle restent aux aguets :
Qui a ordonné de viser le visage de monsieur #Rodrigues ? Qui doit être sanctionné : le tireur ou celui qui a donné l'ordre ? #Castaner doit assumer sa responsabilité ! Et il faut retirer immédiatement ce type d'arme de répression. #ActeXI #GiletsJaunes
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 26 janvier 2019
Ce qui est arrivé aujourd'hui à Jérôme Rodrigues doit interroger tous les républicains.
Les Français aspirent à l'ordre, mais l'ordre ce n'est pas la mutilation des opposants politiques et l'usage irraisonnée de la force par le pouvoir macronien. MLP #ActeXI #GiletsJaunes
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 26 janvier 2019