Le Pentagone a notifié jeudi une possible vente à la France de 16 Reaper MQ-9, fabriqués par General Atomics Aeronautical Systems, au Congrès, qui doit donner son feu vert à l’opération. Une vente estimée à 1,14 milliard d’euros. Bien loin des estimations du ministère de la Défense français, qui évaluait cette opération à 670 millions d’euros, achat et développements ultérieurs compris.
[...] La DSCA [Defense Security Cooperation Agency] a expliqué que la France demandait cette capacité opérationnelle pour renforcer la défense de ses troupes déployées, la sécurité régionale et améliorer l’interopérabilité avec les États-Unis. Selon la DSCA, cette vente augmentera « la capacité de la France à faire face à des menaces actuelles et futures ». La France, « qui a déjà piloté à distance ce type d’appareil, n’aura aucune difficulté à maîtriser cette capacité supplémentaire », estime la DSCA. Enfin, cette dernière estime que cette vente ne changera pas l’équilibre militaire dans la région. « Il n’y aura aucun impact défavorable sur la sécurité de la défense américaine », assure-t-elle au Congrès.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé le 11 juin dernier son intention d’acheter douze drones d’observation Reaper aux États-Unis. Il avait précisé lors d’un déjeuner de presse que, dans un premier temps, il voulait acquérir deux Reaper ainsi qu’une station sol fabriqués par General Atomics, pour parer aux besoins urgents des forces armées françaises au Mali et dans la région du Sahel.