Le petit film que nous mettons en ligne, après qu’il nous a été communiqué par un de nos visiteurs, est la preuve incontestable qu’à Homs – comme dans d’autres villes ou régions de Syrie – les forces de l’ordre ne sont pas uniquement confrontées à des manifestants désarmés et pacifiques, mais sont harcelés par des activistes armés.
Cette vidéo, diffusée de puis peu sur Youtube, a été filmée à Homs le vendredi 15 juillet, soit au tout début des troubles inter-communautaires ayant ensanglanté cette grande ville syrienne (au nord de la frontière libanaise et à 160 kilomètres environ au nord de Damas). Selon des propagandistes de l’opposition, le bilan humain serait de 50 victimes en quatre jours, pour une bonne part tombées dans des affrontements entre factions politico-religieuses.
Le reportage dure moins de deux minutes : c’est suffisant pour constater qu’une situation quasi-insurrectionnelle prévaut dans certains quartiers de cette ville d’un million et demi d’habitants, où cohabitaient jusqu’à présent trois grandes communautés : sunnite, alaouite et chrétienne.
On voit donc des policiers syriens, certains en tenue anti-émeute, courir sous une fusillade nourrie. L’un des policiers est touché avant d’avoir pu s’abriter. Il est mis à l’abri par un de ses camarades. La victime, de toute évidence sérieusement touchée, reçoit ensuite les premiers soins, mais on ignore s’il a survécu à ses blessures.
On voit – c’est le cas de le dire – que l’existence d’insurgés armés n’est donc pas un gimmick de la propagande d’un régime désireux de masquer ses exactions et d’évacuer ses responsabilités . Certains médias d’Occident avaient pu faire, si l’on ose dire, la « fine bouche » devant les vidéos et photos des cadavres de policiers et de conscrits, ou des fosses communes, de Jisr al-Choughour, relayant en certains cas la fable d’une mutinerie noyée dans le sang par les troupes fidèles au régime.
Mais là, les choses semblent claires et leur interprétation ne souffrir aucune divagation : ce sont bien des policiers syriens qui courent sous les balles de tireurs embusqués.
Oh certes, on imagine bien les désinformateurs comme Rami Abdel Rahmane nous expliquer qu’il s’agit là d’une énième machination du régime, qui ferait tirer sur ses propres hommes par des « moukhabarats » syriens, (ou des pasdarans iraniens, ou des miliciens Hezbollah, ou, pourquoi pas pendant qu’on y est, des mercenaires de Kadhafi ou de Dimitri Medvedev).
Mais les faits sont têtus, comme disait Lénine, et les les cyber-activistes sous influence américaine, saoudienne ou qatari auront de plus en plus de mal à « vendre » à l’opinion internationale leurs mise en scène des troubles qui menacent l’équilibre, l’unité et la prospérité de la société syrienne.