La Cour de cassation a validé mardi la condamnation de l’ancien président du Front national, qui avait de nouveau qualifié les chambres à gaz de « détail » de l’histoire en 2015.
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« Sous couvert d’admettre la réalité et le caractère "assez ignoble" des chambres à gaz », « Jean-Marie Le Pen n’a de cesse d’en relativiser l’importance », soulignait le jugement de première instance, rendu par le tribunal correctionnel en avril 2016, estimant qu’il se livrait en fait à une concession qui n’était « qu’apparente ». La cour d’appel de Paris avait confirmé cette analyse.
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Jean-Marie Le Pen a fait l’objet de multiples condamnations en justice pour différents propos publics. Il avait ainsi déjà été condamné à verser 1,2 million de francs (environ 180 000 euros) à onze associations pour avoir déclaré en 1987 que les chambres à gaz étaient un « point de détail » de l’histoire.
L’ancien candidat à la présidentielle a aussi été condamné, entre autres, pour des propos sur l’occupation allemande, dont il jugeait, en 2005, qu’elle n’avait « pas été particulièrement inhumaine » en France. Il a également été condamné pour provocation à la discrimination pour avoir déclaré au Monde que « le jour où nous aurons en France, non plus 5 millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont ». Ou encore en 2017 pour des propos sur les Roms.