Depuis que le député apparenté La France insoumise François Ruffin a trouvé que le dissident Chouard n’avait pas forcément tort sur certaines idées, dont le référendum d’initiative citoyenne (RIC), tout le lobby sioniste lui est tombé dessus, comme un immeuble marseillais sur ses habitants.
La sionosphère lynche le Chouard
Tous les représentants officiels et officieux du LSF (Lobby sioniste français) ont trempé leur plume dans une encre de haine pour fustiger cette passerelle qui serait dangereuse pour la démocratie, pour la République, c’est-à-dire eux, leur pouvoir et leur domination. Dit comme ça c’est déjà plus clair.
Sinon, qu’est-ce que la LICRA en aurait à faire d’une discussion entre deux hommes politiques qui n’a rien à voir avec le racisme ou l’antiracisme ? De quoi la LICRA se mêle-t-elle ? Qu’elle reste dans son coin à bouffer des subventions pour faire des listes de mal-pensants, c’est déjà assez nuisible ainsi, surtout quand on sait que la LICRA est elle-même pourvoyeuse de racisme !
Ce sont d’abord les agents placés aux points stratégiques des médias et des réseaux sociaux qui ont travaillé de concert et dénoncé ce rapprochement qui a replongé la France dans les années 30, à les en croire. On a ressorti pour l’occasion le vieux dossier poussiéreux de l’axe rouge-brun, qui ne fait plus peur à personne mais sait-on jamais, il peut encore y avoir deux ou trois blaireaux qui couinent en fuyant dans leur terrier à la simple annonce de ces deux couleurs même pas opposées.
- Ruffin, tête de pont et appât de La France insoumise vers la dissidence ?
Non, le crétin l’a disputé au grotesque quand tous les flics de la pensée ont matraqué les deux hommes, l’un d’action, Ruffin, l’autre de pensée, Chouard. Leur histoire d’amour est d’ailleurs assez drôle puisqu’ils s’étaient déjà rencontrés une fois, en 2005, à l’occasion de l’entube européiste du traité constitutionnel. Ruffin, attaqué sur sa gauche par des abrutis totalitaires, avait dû se fendre d’un papier explicatif long comme un jour sans pain pour ne pas passer pour un fasciste. Et pourquoi un fasciste ? Parce que Chouard avait lui rencontré Soral, et qu’il ne lui avait pas craché dessus comme il sied de le faire dans le monde politico-médiatique correct.
Rien que pour ça, Chouard qui avait fait un travail énorme pour démonter l’arnaque de la constitution en mai 2005, était disqualifié par la dominance. Depuis, rien n’y fait, les bien-pensants l’ont dans le pif. Pourtant, Chouard n’est pas un extrémiste, c’est même un démocrate, quelqu’un qui n’appelle pas à brûler l’Élysée, la Synagogue ou la Loge. Restez mesurés, voyons, les sionards ! Chouard propose une nouvelle constitution pour la France et a compris contre quelles forces le peuple devait lutter pour retrouver sa souveraineté. Il y a la Banque, les lobbies, l’Europe. C’est quand même pas du nazisme ! À moins que le nazisme ne soit devenu l’appareil critique du libéralisme libertaire, qui sait...
On ne va pas publier toutes les tribunes dans lesquelles les agents sionistes ont donné leur avis – le même ! – sur la petite passerelle rouge-brune du moment, mais on ne résistera pas à quelques morceaux bien juteux, histoire d’inscrire dans le marbre cette opération d’enfumage collectif. On parle de la réaction sioniste, pas du pseudo-rapprochement Ruffin-Chouard, même si Mélenchon a besoin de récupérer le mouvement des Gilets jaunes, ce qui est de bonne guerre !
Mario Stasi, du nom de la police politique est-allemande, aujourd’hui heureusement dissoute, nous en a sorti une bonne avec ses « passerelles de la honte ». Pourquoi pas « de la haine » ? Ou « de la honte de la haine » ? On a piqué un paragraphe au hasard où les points Godwin et les mots-clés du lobby sonnaient comme les cloches à Noël :
« Étienne Chouard est un complotiste. Pour lui, Thierry Meyssan, pape du négationnisme depuis les attentats du 11 septembre, est un “résistant”. Sur son blog, Étienne Chouard a recommandé la lecture d’auteurs complotistes, comme Antony C. Sutton, ou antisémites, comme l’hitlerolâtre Eustas Mullins. Étienne Chouard ne rechigne pas à sombrer lui-même dans l’obsession des Juifs , écrivant que “Rotschild a besoin de (l’amalgame stupide) de l’antisémitisme pour rester intouchable et impuni” et a “objectivement un intérêt personnel puissant à ce que l’antisémitisme soit virulent un peu partout dans le monde”. »
Touché ! Parfois, on tombe dans ce qu’on dénonce, hein Mario. On n’a évidemment pas touché à la prose stasienne, sauf pour les accents sur le « e » d’Étienne, du coup il reste pas mal de fautes. Première chose quand on écrit un texte, même dans la colère ou la haine : relire et corriger les fautes. De français.
Poursuivons la visite des gardiens du Temple avec notre amie Caroline qui relaye un papier de papi Kahn très remonté contre les Gilets jaunes (ils ont brûlé ses pantoufles ?) :
Gilets jaunes : les ambiguïtés dangereuses d'un mouvement https://t.co/FQclUCuPzb via @MarianneleMag
— Caroline Fourest (@CarolineFourest) 20 décembre 2018
À la lecture de cet article (payant), on découvre que Jean-François, autrefois plutôt tolérant envers les opinions différentes, est aujourd’hui atteint de godwinite aiguë. Dans son texte, que nous avons survolé en drone qui scanne tout mot-clé du glossaire sioniste, surgissent des « Hitler », des « haines » et des « Rothschild » ! Cliquer sur le paragraphe pour agrandir le texte :
Papi Kahn finit sa médiocre diatribe sur les « occupants des ronds-points », façon de dire que la France est occupée par les... Français d’en bas. Il passe un peu rapidement sur les occupants d’en haut, mais ça n’avait pas l’air d’être le sujet, hein papi ?
Mais il n’y a pas que papi Kahn qui semble atteint de sénilité conceptuelle, ça arrive même aux jeunes de son camp, comme le petit Abel Mestre, fils de sa maman et grand surveillant des réseaux sociaux qui ne lui ont rien demandé. Abel a repris sa plume pour enfoncer le clou conspirationniste. Il rappelle la phrase ruffinesque qui a déclenché le tremblement de terre chez les sionistes, dont il est l’un des serviteurs empressés :
« Le référendum d’initiative citoyenne a fleuri. Oh, il n’a pas fleuri par hasard. Il a fleuri parce que des hommes de conviction – nommons-les : Étienne Chouard et ses amis – ont semé, ont arrosé, depuis des années. Depuis le traité constitutionnel européen de 2005 (…), depuis la trahison du peuple par les députés, par les sénateurs, par le président, depuis qu’il est évident, depuis qu’il est transparent que le peuple ne saurait plus avoir confiance dans ses représentants. »
Le petit collabo en vient très vite à Soral, qui figure tout au bout de l’axe du Mal :
« Ensuite et surtout parce qu’Étienne Chouard est une personnalité sulfureuse. Enseignant de formation, il a connu sa première notoriété pendant la campagne contre le traité constitutionnel européen de 2005 où l’un de ses textes a connu un succès viral. Les années suivantes l’ont vu lentement dériver vers le conspirationnisme. Il a aussi marqué son soutien, à plusieurs reprises, au polémiste antisémite Alain Soral et à son site Égalité et réconciliation. En 2014, il déclare ainsi : “Soral est un résistant à la guerre (…) Il dénonce la mainmise de la banque sur les médias (…) Il y a plein de choses intéressantes. Il dénonce le colonialisme guerrier du sionisme. Je trouve ça intéressant et il n’y en a pas beaucoup qui le disent comme il le dit”. »
Et de citer l’andouille de Conspiracy Watch, c’est-à-dire le degré zéro de la crédibilité sur l’Internet maton. Abel évoque bien sûr la dérive rouge-brune et cite le tweet de la fausse communiste Clémentine Autain :
Je suis évidemment en phase avec la proposition pour le RIC mais j"avoue, je n'aurais pas pris en modèle Etienne Chouard. Mais sans doute suis-je trop sensible aux dérives rouge/brun... https://t.co/Mecr9g8int
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) 18 décembre 2018
Grosse gêne chez les gauchos ! Sous la pression du Monde, le journal de la Banque, du Porno et de la Com (ben oui : Pigasse, Bergé, Niel), Ruffin a dû s’expliquer sinon il mourait d’une piqûre de sionisme dans le cœur :
Ce qui n'ôte rien à nos désaccords, déjà signalés ici, avec force, avec clarté, il y a plusieurs années. Depuis, Chouard a mis fin à ses étranges liens. Alors, doit on éternellement traiter les hommes en pestiférés ? Tel n'est pas choix. 2/2https://t.co/nQqyq9fv52
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) 19 décembre 2018
Ah oui, dernière chose dans l’acte d’accusation interminable du petit Mestre, le mot « quenelle » prononcé par Ruffin un jour, ce qui peut valoir, dans la France d’aujourd’hui, la prison médiatique à vie. La balance Abel donne même le time code de « c’est une grosse quenelle qui est mise aux agriculteurs » : 46’30 ! Merci, ça nous a évité de fouiller dans les presque deux heures de Ruffin.
Bon, on a fait Stasi, Kahn, Fourest, Mestre, il manque encore du monde. Ah oui, Daniel ! Schneiderman a pondu une note historique sur son trouble intitulé « RIC, pourquoi pas ? Chouard, non merci ».
C’est comme si on disait « Marxisme, pourquoi pas ? Marx, non merci ». Ou « Macronisme, pourquoi pas ? Macron, non merci ». On vous laisse deux secondes réfléchir à la logique daniélique et on envoie quelques pâtés. Oh et puis non un seul (on a rajouté un trait d’union à « entretemps » mais on a laissé les autres fautes, il y en a trop, c’est pas écrit secrétaire de rédaction ici) :
« Entre-temps, Étienne Chouard, poursuivant sa route, s’est embourbé dans un compagnonnage intellectuel avec le pamphlétaire-homme d’affaires antisémite forcené Alain Soral (notre dossier ici). Ceux qu’intéresse cette affligeante affaire, qui a provoqué des remous jusque sur notre site, peuvent se rafraichir la mémoire ici et ici. Quelles que soient ses raisons - angélisme, provocation, sincère conviction qu’il faut “parler avec tout le monde”, partage secret de certaines convictions de Soral - elles disqualifient intellectuellement, à mes yeux, le parapentiste, trop enclin à planer trop haut au-dessus du triste monde tel qu’il est. Je ne dirais pas que c’est une boussole qui montre le Sud. C’est juste une boussole en folie, à qui j’ai décidé de retirer ma confiance de voyageur dans le brouillard. C’est ma décision, et je ne l’impose à personne. »
Purée, Daniel retire sa confiance à Étienne, si ça c’est pas un scoop ! Cependant, personne ne l’a repris. Il semble que les émotions de Daniel, Mario, Abel et autres gardiens du Temple n’intéressent que les journalistes mainstream qui doivent justement leur job au Temple. Aphatie est de ceux-là et on sent qu’il se battra jusqu’à la mort pour sauvegarder ses maîtres. Un bon chien-chien, le Jean-Mimi ! Il est vrai qu’avec 30 000 baballes de susucre par mois, on peut être tenté par le Diable.
Allez, assez moqué, le mot de la fin maintenant.
La morale à l’américaine
Tout ce qui touche à Soral est contaminé, et tout ce qui touche à ce qui a touché à Soral est contaminé et doit passer en quarantaine, puis à l’autocritique du PUS, le Parti Unique Sioniste. BHL, Schneidermann, Haziza, Mestre, Aphatie, toute la tribu qui règne sur les médias – oups, complotisme ! – lance un cri unanime et menace les impudents : l’axe Soral-Chouard-Ruffin est contaminé ! Le virus « Soral » est dans la place ! Le sida n’est rien à côté !
Il s’attaque à vos certitudes démocratiques les plus solides et vous laisse chancelant, la tête pleine de doutes, où s’instillent les conspirations les plus obscures faites de banque dirigeante, de renseignement manipulateur et de spiritualité triangulaire malsaine !
Alors non ! Prophylaxie maximum, les 12 tribus d’Israël et les 11 vaccins de Buzyn doivent buzzer et piquer toute la population, Gilets jaunes en tête, les premiers contaminés, ceux qui peuvent déstabiliser avec leur maladie l’Europe tout entière !
Pour vous faire une idée par vous-mêmes, plutôt que par les bouffons de la censure, voici Soral et la « menace fasciste » par Chouard.
Et la vidéo plus complète :