Robert Ménard – Allô, Alain Soral ? Est-ce que je vous ai, Alain Soral ? Alain Soral, bonjour.
Alain Soral – Bonjour, vous m’entendez ?
Robert Ménard – Oui, ça y est, je vous entends. C’est moi qui fais de fausses manœuvres. J’étais sous le coup de ce que je viens d’entendre là, de Claire. Alain Soral.
Alain Soral – Ce n’est pas très clair, oui.
Robert Ménard – Alain Soral, y’a un tel poids du machisme en France que ça justifie, ça explique, ce sexisme ? Vous êtes d’accord ou pas ?
Alain Soral – Non, je crois que la question est très mal posée. Je pense que ce qu’on appelle le sexisme en France, c’est le reste, en fait, de différence des sexes qu’on essaye de soumettre par une idéologie dominante qui tend à vouloir nous faire renoncer à la société classique ou traditionnelle.
Robert Ménard – Attendez, Alain Soral ! Ce n’est pas parce que. Certes les sexes sont différents, ça on est tous d’accord. On ne va pas nous raconter la théorie du genre et tout. Mais enfin, les femmes qui se font casser la gueule par leur mari, c’est autre chose quand même ?
Alain Soral – Oui, sans doute que ça existe, évidemment.
Robert Ménard – Oui, ça existe !
Alain Soral – Mais la question c’est pourquoi on met ça en avant en ce moment comme si c’était un fait majeur de la société alors que ça serait plutôt la crise économique le fait majeur, avec une énorme entreprise de culpabilisation des hommes. Moi, je pense plutôt que ça participe d’un processus général, on va dire de destruction de la différence des sexes dans un but d’indifférenciation, de standardisation, qu’il n’y ait plus non pas des hommes et des femmes, mais des consommateurs salariés, indifférents, comme un peu dans Le Meilleurs des mondes, voyez, les romans de science-fiction qui sont en train de se réaliser.
Robert Ménard – En gros, vous me dites quoi. On veut remplacer. On ne veut pas parler de la lutte des classes, alors on parle de la lutte des sexes. C’est ça ?
Alain Soral – Oui, c’est un vieux système enfin qui est efficient depuis déjà des années. On parle d’abolition de la différence des sexes en parlant, en fait, de machisme alors qu’en fait, la différence est plutôt sur le pouvoir d’achat aujourd’hui, les riches et les pauvres. Et puis pareil, aussi, sous prétexte de parler d’antiracisme, idéologie du métissage, c’est-à-dire abolition des différences ethnoculturelles.
Robert Ménard – Hum.
Alain Soral – On voit bien qu’on est dans une société d’indifférenciation et sexuelle et ethnico-culturelle.
Robert Ménard – Non, mais je suis d’accord avec vous, Alain Soral. Je suis d’accord avec vous. Mais, tout ça, ça ne peut pas justifier les chiffres absolument sidérants qu’on donne depuis ce matin, quand même. Non ?
Alain Soral – Je pense que les chiffres, par exemple de violence sexuelle sont des chiffres très mensongers parce qu’ils mettent dans les violences sexuelles ce qu’on appelle les violences psychologiques avec des incitations à appeler des numéros, des numéros de téléphone. Et en fait, ce sont des statistiques fabriquées.
Robert Ménard – Vous êtes un peu gonflé, là, Alain, quand même, hein !
Alain Soral – Comment ?
Robert Ménard – Vous êtes un peu gonflé de dire ça, quand même. Non ?
Alain Soral – Ah non, pas du tout, non. Je pense, quand on prétend que. Ségolène Royal avait sorti une phrase délirante que pratiquement une femme sur trois serait tuée par son mari. On est dans le délire total. La réalité, ce n’est pas ça. La réalité, c’est plutôt la baisse de protection des femmes à travers la destruction du statut de la mère ou la destruction du statut classique et très français de l’aimée au profit de la travailleuse salariée indifférenciée. C’est plutôt ça le processus, aujourd’hui, quand on prend du recul.
Robert Ménard – Alain Soral, vous restez avec moi parce que moi, j’ai d’autres questions à vous poser sur ça, parce que je suis troublé par ce que vous dites. Il est 7 h 55 sur Sud Radio. Vous, vous continuez à nous appeler. Si vous n’êtes pas d’accord avec Alain Soral, il faut le lui dire : 36 28, vous dites : Sud Radio. Vous payez trente-quatre centimes la minute, mais on vous rappelle, et vous parlez avec Alain Soral.
Robert Ménard – La France est-elle sexiste ? On en parle à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Vous faites le 36 28, trente-quatre centimes la minutes, vous dites : Sud Radio, et vous êtes en direct avec nous. Avec nous, c’est-à-dire avec Alain Soral. Vous l’avez entendu, il préfère manifestation la lutte de classes à la lutte des sexes. On en parle aussi avec la porte parole de Ni Putes Ni Soumises et puis avec vous, les auditeurs. Alors, je vais tout de suite commencer, justement avec une auditrice : Isabelle. Bonjour Isabelle.
Témoignage d’Isabelle.
La France est sexiste parce que les femmes ne se respectent pas elles-mêmes. Elles acceptent tout ce que les hommes leur demandent ou leur font, jusqu’à la violence. Il faut intervenir, se rebeller, y compris en intervenant physiquement pour prendre la défense d’une autre femme quand on se rend compte que celle-ci est en train de se faire battre par son mari.
Robert Ménard – Alain Soral, je vous entendais, on vous entendait tout à l’heure. Alain Soral, qu’est-ce que vous répondez à une dame, comme ça ? Ça, ce n’est plus du discours, ce n’est plus de la théorie, c’est dans la vie. Qu’est-ce que vous dites à cette dame qui rend compte de cette situation ?
Alain Soral – Je vais déjà essayer d’échapper à ce « piège » entre guillemets. Des histoires individuelles, il en existe. La violence existe.
Robert Ménard – Ah ! ben, c’est la vie ça, Alain Soral.
Alain Soral – Ce qui est étrange, c’est pourquoi une campagne de propagande pour essayer de monter les femmes contre les hommes dans une période de crise économique où la solidarité.
Robert Ménard – Mais Alain Soral, ce n’est pas une campagne de propagande, je ne fais pas de la propagande là ! Arrêtez !
Alain Soral – Si, si, de la propagande pure, oui, bien sûr.
Robert Ménard – Pourquoi c’est de la propagande, Alain ?
Alain Soral – Parce qu’on ne voit pas pourquoi aujourd’hui on ferait une journée de la violence. Il existe des violences contre les hommes dont on ne parle pas qui sont des violences beaucoup plus psychologiques.
Robert Ménard – Enfin attendez, j’attends de voir une fille qui vienne vous taper dessus, à vous. Enfin, vous plaisantez ou quoi, Alain ?!
Alain Soral – Moi, je ne connais pas dans mon entourage de femmes qui sont systématiquement frappées par les hommes. Je n’en connais pas.
Robert Ménard – Ben, vous vivez où, dans un autre monde ou quoi ?
Alain Soral – Non. Dans un monde peut-être de gens structurés et bien élevés. Peut-être que.
Robert Ménard – Ah ! ça oui.
Alain Soral – Oui, mais peut-être que. Je ne suis pas sûr, moi, du tout que les violences augmentent. Je pense plutôt qu’elles baisseraient d’ailleurs, que y’a plutôt une féminisation des hommes et une période de la femme reine, de la femme toute-puissance, sur le modèle américain. Je pense plutôt, moi, que les violences des hommes envers les femmes seraient plutôt en baisse dans nos sociétés.
Robert Ménard – Attendez, non mais vous avez vu les chiffres ? Alain Soral, les chiffres ne sont pas des inventions.
Alain Soral – Si, ce sont des inventions.
Robert Ménard – On n’est pas dans un complot, Alain Soral.
Alain Soral – Évidemment, puisque ce sont des sondages commandés par le pouvoir.
Robert Ménard – Rhôô !
Alain Soral – Qui amènent à des réponses qui sont déjà prévues d’avance.
Robert Ménard – Rhôô !
Alain Soral – Pour moi,
Robert Ménard – Vous n’exagérez pas là, un peu. C’est de la paranoïa ou quoi !?
Alain Soral – Non, mais vous connaissez très bien le monde des sondages aussi bien que moi. Tout ça n’a pas de. Ce qui est intéressant, c’est de voir que… ce qui est intéressant dans cette histoire, ce n’est pas la réalité dont tout le monde se fout. C’est pourquoi, aujourd’hui, on fabriquerait un sondage qui dirait que les femmes à 53 % pensent que… avec des témoignages, évidemment, qu’on trouvera toujours. Il y a 60 millions d’habitants en France : on trouvera toujours des témoignages de femmes frappées, etc., etc.
Robert Ménard – Et voilà ! Et donc, on fait de la propagande.
Alain Soral – Pour créer ce genre de climat, de débat, et de dévier les questions sérieuses qui sont des questions sociales, des questions de précarisation. Parce qu’on pourra même parler de l’incidence qu’a la précarisation sociale et la destruction des modèles traditionnels de la famille, du statut de l’homme et de la femme, effectivement, sur des pathologies. Ça, on pourra, effectivement. Ça serait un vrai sujet par exemple, voyez.
Robert Ménard – Ah ! mais attendez, on peut en parler, Alain Soral. Alain Soral, on peut dire les mêmes choses. Moi, je trouve que la destruction de la famille, c’est une chose catastrophique. Je suis d’accord avec vous. Mais, en même temps, Alain Soral, je ne dis pas que tous les chiffres que je donnais ce matin. Une femme sur six qui en France est… une femme sur six… une femme sur six qui est dans sa vie victime d’un viol ou d’une agression sexuelle : je ne dis pas que c’est de la propagande ! Allô ?
Alain Soral – Il me semble que c’est en grande partie de la propagande. Et sinon, il faut se poser la question, effectivement, si les violences augmentent sur les femmes. Je ne pense pas d’ailleurs que ce soient des violences dans le couple, etc. Effectivement, on entend beaucoup parler aujourd’hui de prédateurs sexuels. Mais est-ce que ça ne serait pas plutôt lié à la destruction du statut de la mère, à l’augmentation de la pornographie et de la mise en scène systématique du corps de la femme par la société marchande qui sont des incitations à l’irrespect.
Robert Ménard – Vous avez raison.
Alain Soral – Et des incitations au déséquilibre sexuel. Ça serait ça les vraies questions plutôt que de criminaliser l’homme, le conjoint, le voisin, qui est une entreprise profondément malsaine qui essaye de désigner à la vindicte populaire et la vox populi l’homme moyen qui, à mon avis, dans son statut d’homme est plutôt attaqué et nié depuis trente ou quarante ans.
Robert Ménard – Mais écoutez.
Alain Soral – Par l’idéologie marchande. Pas par les femmes. Les femmes n’y sont pour rien. Il n’y a pas de guerre des sexes et d’opposition entre les hommes et les femmes qui essayent plutôt de se rencontrer – et qui ont du mal –, de se soutenir – ce qui n’est pas facile mais ce qui est nécessaire en période de crise.
Robert Ménard – Oui.
Alain Soral – Cette volonté.
Robert Ménard – Alain Soral.
Alain Soral – [inaudible] de guerre des hommes et des femmes est une entreprise de manipulation globale qui n’a pas de réalité.
Robert Ménard – Qui n’a pas de réalité. Alain Soral, je vous propose d’entendre Diaryatou Bah [porte-parole du mouvement Ni Putes Ni Soumises]. Bonjour.
Intervention de Diaryatou Bah.
Dans les quartiers ou à travers les plateformes téléphoniques de l’association, on constate une violence spécifique faite aux femmes : excision, mariages forcés, femmes brûlées, viols…
Robert Ménard – Huit heures vingt sur Sud Radio. La France est-elle sexiste ? Vous continuez à nous appeler sur le 36 28, et vous dites : Sud Radio. Alors, je suis toujours avec la porte-parole de Ni Putes Ni Soumisses, Diaryatou Bah. Vous êtes toujours là ?
Diaryatou Bah – Oui, je suis là, oui.
Robert Ménard – Dites moi, en un mot, est-ce qu’il y a une violence spécifique aux banlieues et est-ce qu’elle est liée – disons les choses, appelons les choses par leurs noms – est-ce qu’elle est liée à l’origine africaine, arabe, des gens ?
Réponse de Diaryatou Bah.
Non. Cette violence est universelle. Pas de violence spécifique à la banlieue mais par contre des tabous propres aux banlieues que l’association a permis de casser (tournantes, etc.)
Intervention d’une auditrice, Marie
Battue pendant trente ans qui travaille dans un service hospitalier à Pau où elle reçoit tous les jours des femmes victimes de violence, des femmes huppées, qui malgré ce qu’elles subissent ne disent rien parce qu’elles n’ont pas de situation.
Pourquoi rester malgré les coups ?
Elle ne sait pas. Elle aimait et espérait que ça allait s’arranger. Et puis il y a la dépendance économique. Mais selon elle, dès qu’une femme battue trouve une situation, elle s’en va, et n’éprouve alors plus que de la haine pour celui qui la battait.
Robert Ménard – Alain Soral, vous avez entendu ? C’est quand même, ça existe ça. Vous ne pouvez pas dire que ça n’existe pas
Alain Soral – Oh ! écoutez, je crois que je suis journaliste comme vous.
Robert Ménard – Oui.
Alain Soral – Déjà, première remarque : Ni Putes Ni Soumises est une officine du Parti socialiste qui n’a aucune réalité et aucune réalité dans les quartiers. On le sait.
Robert Ménard – Il va falloir que je leur demande de répondre.
Alain Soral – Et ce qui étrange, c’est qu’on entend une Africaine nous dire que le problème en France, c’est l’excision. Je pense que l’excision n’est pas une tradition française. Ce qui fait qu’elle est là, en fait, pour criminaliser les banlieues et surtout montrer le lien entre la montée de la violence et l’immigration, alors qu’elle travaille pour le Parti socialiste qui organise l’immigration. Parce qu’à un moment donné, il faut savoir. Si l’immigration est un facteur de danger, il fait freiner l’immigration. Mais on ne peut pas travailler à la fois pour l’immigration et criminaliser les immigrés. Or, c’est ce que fait l’idiote de toute à l’heure.
Robert Ménard – L’idiote de tout à l’heure, l’idiote de tout à l’heure !
Alain Soral – Je connais le terrain politique très bien. Ni Putes Ni Soumises n’existe pas. C’est une escroquerie, comme d’ailleurs cette campagne de diabolisation des hommes. Quant à la dame qui a parlé après, elle avoue qu’elle a été battue pendant trente ans et qu’elle restait, et qu’elle ne sait pas pourquoi. Qu’elle se pose la question et qu’elle y réponde et après, elle pourra parler.
Robert Ménard – Attendez, vous êtes un peu dur. Marie, vous avez entendu ?
Marie – Oui, ben, non, voyez, je préfère pas répondre, parce que je crois que. Ou alors, il est malade, lui. Mais il mériterait vraiment qu’une femme lui fasse une belle rouste. Peut-être qu’il comprendrait. Parce que ça, je ne veux pas l’entendre. Ni Putes Ni Soumises, bon c’est un truc du Parti socialiste… Ça, alors vraiment, c’est aberrant !
Robert Ménard – Alors, Alain Soral, vous avez entendu ? Marie, elle ne veut même plus parler avec vous là, hein !
Alain Soral – Ben, ça m’arrange. Mais vous ne pouvez pas faire parler des gens intelligents ou quelques hommes d’ailleurs. Vous êtes obligez de ne réquisitionner que des idiotes ?!
Robert Ménard – Mais écoutez, attendez, attendez, attendez, Alain Soral, on n’a pas à faire qu’à des idiotes. On a à faire à des gens qui vous disent ce qu’ils ont vécu. Mais vous avez raison.
Alain Soral – [inaudible] des gens à qui vous donnez l’antenne, on a l’impression, pour l’organisation d’une guerre des sexes. C’est assez tragique.
Robert Ménard – Alain Soral, vous avez raison. On va donner la parole maintenant, on va entendre des hommes qui souvent ne sont pas d’accord sur le fait qu’on dise que la France est sexiste.
Alain Soral, merci.
Je rappelle que vous venez d’écrire un livre qui s’appelle Comprendre l’Empire. On y parle plus, effectivement, de lutte de classes que de lutte de sexes. Alain Soral, merci. Écrivain et président – j’ai oublié de le dire – de l’association Égalité et Réconciliation.
Il est 8 h 26 sur Sud Radio.
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