L’ancien directeur des programmes de Canal+, celui qui se vantait de caster miss et chroniqueuses sur son divan de psy-canaliste, se fait le pourfendeur du nazisme, soi-disant ressuscité par le tandem de dangereux meneurs Soral/Dieudonné. La démocratie est, peut-être, sauvée. Enfin, la sienne. Car la démocratie pour les dominants n’est pas exactement la démocratie des dominés, un décalage à l’origine de bien des malentendus.
Alain, ou la démocratie à visage, euh, humain
- Pierre, et si on inventait un Arabe, mais gentil ?
Après une éclipse médiatique mystérieuse, parallèle au long combat de son copain Lescure contre les juges, de Greef réapparaît, le visage partiellement éteint (facial+), très actif sur Internet, et précisément sur Facebook, où il donne libre cours à ses hauteurs de vues. Nous pouvons alors partager son goût pour les belles choses (le jazz, le cinéma, l’humour autorisé), et son dégoût du nazisme.
Alain de Greef
Il y a juste au premier plan ce garçon qui est fier de faire la quenelle de votre idole Dieudo, et qui l’a publiée. La démonstration est faite que c’est un geste nazi. Si ça ne vous suffit pas voici le "sympathique" Alain Soral faisant la même chose à Berlin sur le mémorial de la Shoah !!!
Pourtant, de la part d’un provocateur, qui a contribué à dynamiter la télé franchouillarde (définition : mal américanisée), on s’attendait à un peu plus de… provocation. Mais voilà, la soixantaine repue, le confort matériel, et peut-être sa nature intrinsèque, font que désormais, ce rebelle est passé du côté du permissif au répressif. Coresponsable de la pornographisation de la télévision, précurseur de l’humour contestataire inoffensif, histoire de noyer la réflexion politique au sens noble dans le ridicule ou le sperme, il a logiquement gagné beaucoup d’argent dans un pays qui voulait se saouler d’Amérique.
Alain de Greef
Non au nazisme, définitivement ! Non à la libre expression de ce cancer de la société ! Et tant pis pour Dieudo si il s’est laissé prendre au piège de sa provoc. C’est vrai que je l’ai connu de son vivant et que c’était un gentil gars et un très bon humoriste ! Aujourd’hui il est devenu une ordure, volontairement ou pas...
- Canal+, la chaîne des jeunes
Traduction : Dieudonné, il était très bien en bon nègre semounisé dans la ligne Canal-PS-SOS-Racisme. Moins en humoriste lucide résistant aux intempéries médiatiques.
Fier d’avoir inventé la multidiffusion, autrement dit le matraquage, de Greef déclare en mars 2005 sur linternaute.com qu’il adore « le genre de vulgarité grossièreté » incarné par Moustic dans son émission Groland. Mais attention, il y a grossièreté et grossièreté. La première, la grossièreté Canal, qui reste correcte, c’est-à-dire qui ne déclenche pas les foudres des Maîtres, c’est la bonne. La seconde, c’est la mauvaise. L’autre grande invention du tandem Lescure/de Greef, c’est Jamel, ce Français d’origine marocaine handicapé, qui jouera le rôle limité mais rémunérateur du « bon petit Arabe », comme il y avait un « bon petit nègre », rôle humiliant que Dieudonné refusera d’incarner. On a vu les conséquences. Remarquons ici que Jamel ne peut heureusement pas faire de quenelle.
Quand un directeur des Programmes finit à la police de la Pensée
Alain de Greef
Hitler et ses amis bénéficient aussi de pas mal de publicité gratuite, leurs innombrables crimes contre l’humanité de même et pourtant c’est très insuffisant, la preuve ! Si les petits merdeux qui vont faire des quenelles devant des mémoriaux de la Shoah, particulièrement les blacks et les beurs savaient que les juifs n’étaient pas les seuls à avoir été exterminés par leurs idoles nazies, peut être réfléchiraient ils un peu (si leurs cerveaux de jean-foutre leur permet) ! On ne parlera jamais assez de la Shoah et de la quenelle réunis... Je ne peux en aucun cas être d’accord avec toi sur Valls et Joffrin ! Il faut vraiment aller voir sur le web la photo du gros illettré qui fait une quenelle devant l’entrée d’Auschwitz, de celui qui fait ça devant l’école où Mohamed Mehra s’est illustré par sa profonde saloperie de cloporte ou pas mal d’autres aussi inconséquents pour penser que Valls, Joffrin et des moins médiatisés auraient dû se taire ! Valls est le premier et le seul politique à avoir parlé, qu’il en soit loué ! Il n’y a aucun espace de liberté à laisser aux suppôts du nazisme, surtout pas de liberté d’expression...(Source : fil Facebook de Denis Robert 30/12/13)
Qu’est-ce qui lui prend ? De Greef n’a pas souffert du nazisme, il n’est même pas juif ! C’est pourtant lui qui avait autorisé le sketch des Guignols montrant un Raymond Barre nu sur une fourrure. Dépraver, ou la subversion des imbéciles. Ce copain de Cohn-Bendit, vous savez, l’espèce de Ronald McDonald franco-israélien ami des enfants, chantre de la permissivité, vire logiquement flic de la pensée : il règle la circulation des idées. Ce fan d’Hara Kiri, qui se considère « anarchiste mondain », montre ses limites en insultant les vrais rebelles, Soral et Dieudonné, largement plus drôles que les Guignols et Moustic réunis. L’anarchiste mondain n’est soudain plus anarchiste du tout, et plus tellement mondain non plus. Qui oserait se faire photographier avec ce symbole de la disgrâce, ex-alcoolique qui se torchait avec Chabalier (le boss de Capa, l’agence de production du Bien journalistique), et Moustic, qui retournera sa veste sur Dieudonné pour conserver son poste de pétomane tourettien surpayé, tête de gondole d’une subversion craintive, et donc fatalement malade ?
- Alain de Greef vu par Jérôme Bosch
Il ne reste du vieux bourgeois cramé, qui a vendu son âme au Diable, dont il est logiquement devenu l’avocat, qu’une enveloppe creuse, mais pleine de cash, comme un portefeuille de voleur, grossi encore de la prime de départ de la maison Canal, une petite part du trésor des 60 millions d’euros, le butin mirifique que Lescure aura partagé avec ses 15 potes, grâce à des avenants antidatés. Cadeau aussi royal qu’involontaire des abonnés délestés : 2 petits millions, 3 ans de salaire, soit au minimum 55 000 euros mensuels en juin 2003. Sans compter le reste, l’ancienneté (près de 20 ans), les indemnités officielles, tout ça. De quoi prendre une retraite de cadre du NKVD bien méritée : le camarade de Greef a bien farci la tête de millions de jeunes avec des happenings secondaires, noyant toute velléité de prise de conscience personnelle ou collective sous un bombardement d’images sexy, pour continuer à bien les farcir sur l’essentiel.
L’habile exploitant de la « pop culture » US (dite aussi non ou sous-culture) avec l’appui des importateurs d’Actuel, le journal qui pompait l’outre atlantique, semble aujourd’hui dépassé par Soral & Dieudonné, qui allient pourtant lnformation, mais la vraie, et Humour, mais le vrai. Tout l’esprit Canal, quoi, mais en vrai.
On est loin des Guignols qui ont toujours soigneusement obéi au catéchisme gauchiste, servant accessoirement de dégomme-cons aux dirigeants de la chaîne, se gardant bien de toucher au pouvoir véritable, ou de Moustic et sa bande d’alcoolos croyant encore à la charge antibourgeoise du sexe, 30 ans après sa libération, alors que les chefs du Canal Historique partouzaient comme des bêtes.
Au moment où la méduse Joffrin lorgne sur Radio France, l’antenne de l’Occupant, ce serait l’occasion – rêvons un peu – pour Philippe Val de reprendre des Guignols en perdition, avec leurs vannes éculées sur le pape, ce François dont la popularité ne cesse de croître, signal inquiétant pour nos vrais dirigeants.
Une digue cède, un peuple s’éveille
- De Greef écope…
Une digue a cédé, qui peut dès lors en emporter d’autres, d’après la théorie des dominos. Le système a beau écoper (re-jeter les dissidents dans l’obscurité médiatique), consolider (boucher de ciment les gueules ouvertes), le navire fuit et craque de partout. L’Histoire, dont « nos » intellectuels autoproclamés, ces menteurs sur commande, ces inducteurs en erreur, nous disaient qu’elle était « finie », semble s’accélérer.