Louisa Hanoune (photo), la présidente du Parti des travailleurs algériens et soutien indéfectible du président algérien Abdelaziz Bouteflika, a lancé des accusations à peine voilées contre la France pour son supposé rôle dans l’enlèvement de l’otage français Hervé Gourdel et sa décapitation.
« Les responsables français exploitent l’assassinat de l’otage français pour faire diversion sur le grave crise économique, politique et sociale dans laquelle se débat la France. Cela ne nous étonne pas. Mais nous ne sommes pas dupes. Personne ne peut nous duper », a-t-elle dit.
« Cette opération d’enlèvement suscite beaucoup d’interrogations. Nous ne sommes ni des niais ni des dupes. Personne ne peut nous duper », s’est-elle encore écrié, avant de lancer : « Pourquoi l’Algérie ? Les Français sont bien éparpillés à travers le monde. Pourquoi on a choisi spécialement l’Algérie dont l’État refuse de participer à la coalition internationale et refuse d’intervenir militairement en Libye malgré les pressions françaises, américaines et européennes. » [...]
Cette thèse trouve écho après d’un autre algérien, Ali Zaoui, ancien militaire, qui a déclaré ne pas croire à la version donnée par les autorités françaises sur l’enlèvement du touriste français en Algérie.
Il avance que le rapt du ressortissant français Pierre Hervé Gourdel à Bouira est monté de toute pièce par les services secrets français afin d’entraîner l’Algérie dans la lutte contre Daesh.