Pas d’augmentation des dépenses : le credo du gouvernement face à la crise financière ne s’applique apparemment pas aux ministères... Les frais de personnels de la plupart d’entre eux grimpent, révèle le journal Le Monde dans son édition du 6 novembre. Et le montant des primes versées dépasse largement l’inflation. À Matignon, les primes ont explosé de 45 % en 2008 par rapport de l’exercice précédent. Au moins le gouvernement montre-t-il l’exemple de la rémunération variable qu’il veut promouvoir dans l’administration...
Sur l’ensemble des ministères, le nombre de membres des cabinets a augmenté de 20 %, tandis que les autres personnels ont grossi de 15 % (sécurité, intendance, assistance, logistique). Selon l’annexe au projet de loi de finances pour 2009 cité par Le Monde et consulté par lepoint.fr, comparé à l’annexe du budget 2008, seuls les ministères du Budget, de l’Immigration, de la Justice et de la Culture respectent le plafond de collaborateurs dans leurs cabinets, fixé un an plus tôt dans une circulaire du Premier ministre. François Fillon avait alors limité leur nombre à 20 conseillers par ministre et à 4 par secrétaire d’État. On en est loin au ministère de l’Économie, qui compte 27 membres à son cabinet.
Des périmètres ministériels en évolution
Roselyne Bachelot remporte la palme de l’augmentation globale des effectifs, avec le recrutement de 52 personnes nouvelles au ministère de la Santé, dont 21 dans son cabinet. Il est vrai qu’en 2007, le personnel de son secrétariat d’État aux Sports était inexistant. Et pour cause, Bernard Laporte n’était pas encore en poste... Quant aux primes accordées par le Secrétariat d’État à la prospective économique, tenu par l’ancien socialiste Éric Besson, elles crèvent littéralement le plafond, en hausse de 125 %.
Matignon répond point par point aux comparaisons effectuées par le rapprochement de l’annexe au projet de loi de finance de 2009 et l’annexe au projet de loi de finance de 2008. Ces données comparent la situation actuelle avec "l’état des effectifs au 1er septembre 2007", alors que "nombre de cabinets n’étaient pas encore complètement constitués", argumentent les services du Premier ministre. Plusieurs postes de secrétaires d’État ont été créés lors de la formation du 3e gouvernement Fillon en mars 2008.
Quant à l’augmentation de 45 % du montant des primes directement à Matignon en 2008, il n’est pas exact, affirme le cabinet de François Fillon, car il se base sur la somme des huit premiers mois d’exercice du gouvernement Fillon à compter du 17 mai 2007, et n’inclut pas les quatre derniers mois de son prédécesseur. Quant à la hausse des primes de 125 % constatée pour le secrétariat Besson, elle correspond à l’extension de ses attributions en mars 2008 (économie numérique) et à l’embauche consécutive de cinq collaborateurs supplémentaires. Enfin, les services de François Fillon notent que les effectifs dans les cabinets ministériels "sont en diminution sensible" : 596 membres en juillet 2008 contre 650 sous Dominique de Villepin au 1er décembre 2006 et 722 dans l’équipe Raffarin au 31 mai 2005.
Il n’empêche : la régle édictée par François Fillon de 20 conseillers maximum par ministre et quatre par secrétaire d’État est loin d’être respectée, Luc Chatel (secrétaire d’État à l’industrie et la consommation mais aussi porte-parole du gouvernement) cumulant jusqu’à 18 collaborateurs.
Source : http://www.lepoint.fr
Sur l’ensemble des ministères, le nombre de membres des cabinets a augmenté de 20 %, tandis que les autres personnels ont grossi de 15 % (sécurité, intendance, assistance, logistique). Selon l’annexe au projet de loi de finances pour 2009 cité par Le Monde et consulté par lepoint.fr, comparé à l’annexe du budget 2008, seuls les ministères du Budget, de l’Immigration, de la Justice et de la Culture respectent le plafond de collaborateurs dans leurs cabinets, fixé un an plus tôt dans une circulaire du Premier ministre. François Fillon avait alors limité leur nombre à 20 conseillers par ministre et à 4 par secrétaire d’État. On en est loin au ministère de l’Économie, qui compte 27 membres à son cabinet.
Des périmètres ministériels en évolution
Roselyne Bachelot remporte la palme de l’augmentation globale des effectifs, avec le recrutement de 52 personnes nouvelles au ministère de la Santé, dont 21 dans son cabinet. Il est vrai qu’en 2007, le personnel de son secrétariat d’État aux Sports était inexistant. Et pour cause, Bernard Laporte n’était pas encore en poste... Quant aux primes accordées par le Secrétariat d’État à la prospective économique, tenu par l’ancien socialiste Éric Besson, elles crèvent littéralement le plafond, en hausse de 125 %.
Matignon répond point par point aux comparaisons effectuées par le rapprochement de l’annexe au projet de loi de finance de 2009 et l’annexe au projet de loi de finance de 2008. Ces données comparent la situation actuelle avec "l’état des effectifs au 1er septembre 2007", alors que "nombre de cabinets n’étaient pas encore complètement constitués", argumentent les services du Premier ministre. Plusieurs postes de secrétaires d’État ont été créés lors de la formation du 3e gouvernement Fillon en mars 2008.
Quant à l’augmentation de 45 % du montant des primes directement à Matignon en 2008, il n’est pas exact, affirme le cabinet de François Fillon, car il se base sur la somme des huit premiers mois d’exercice du gouvernement Fillon à compter du 17 mai 2007, et n’inclut pas les quatre derniers mois de son prédécesseur. Quant à la hausse des primes de 125 % constatée pour le secrétariat Besson, elle correspond à l’extension de ses attributions en mars 2008 (économie numérique) et à l’embauche consécutive de cinq collaborateurs supplémentaires. Enfin, les services de François Fillon notent que les effectifs dans les cabinets ministériels "sont en diminution sensible" : 596 membres en juillet 2008 contre 650 sous Dominique de Villepin au 1er décembre 2006 et 722 dans l’équipe Raffarin au 31 mai 2005.
Il n’empêche : la régle édictée par François Fillon de 20 conseillers maximum par ministre et quatre par secrétaire d’État est loin d’être respectée, Luc Chatel (secrétaire d’État à l’industrie et la consommation mais aussi porte-parole du gouvernement) cumulant jusqu’à 18 collaborateurs.
Source : http://www.lepoint.fr