Déclaration de Gilles Munier, Secrétaire général des Amitiés franco-irakiennes :
J’ai appris que le procès du Vice-Président irakien Tarek Aziz s’ouvrira le mardi 29 avril 2008. Il sera jugé ainsi que et de 7 autres dirigeants irakiens, parmi lesquels deux demi-frères de Saddam Hussein, le directeur de la Banque centrale et un ancien ministre des Finances.
Alors qu’aucune charge n’était retenue contre lui depuis son arrestation en avril 2003 par les troupes américaines, il est brusquement accusé d’avoir participé - en 1992 - à la décision de pendre 42 commerçants irakiens condamnés à mort pour avoir augmenté le prix de denrées alimentaires tandis que la population souffrait de l’embargo international.
Me souvenant de ces événements survenus lors d’un de mes multiples séjours en Irak, je tiens à préciser que le commerce n’était pas du ressort de Tarek Aziz et que l’ordre d’exécuter la sentence n’a pas été pris à son niveau.
Le procès étant présidé par le juge Raouf Abdul-Rahman, qui a condamné le Président Saddam Hussein à mort en 2006, il faut s’attendre à une parodie de justice suivie d’exécutions sommaires.
Pour commencer, Maître Badie Aref, son avocat, ne pourra pas le défendre. Menacé de mort, il s’est réfugié en Jordanie après que les Américains l’aient prévenu qu’ils n’assureraient plus sa protection. En Irak, cela signifie le risque d’être enlevé, torturé et tué dans des conditions horribles, comme cela a été le cas de Khamis Al-Obeidi, un des avocats du Président Saddam Hussein.
Parmi les accusés se trouve Mizban Khidr Hadi, membre du Conseil de Commandement de la Révolution. Je l’ai rencontré à Bagdad, un soir de septembre 1990, pendant la crise dite des otages précédant la première guerre du Golfe. Je lui avais demandé d’intervenir pour la libération de 9 Français dont j’avais remis la liste des noms au Vice-président irakien Taha Yassin Ramadan. Mizban avait fait en sorte que la demande soit étudiée en priorité, faisant placer le dossier sur le haut de la pile des affaires urgentes traitées par Président Saddam Hussein. Ils ont été autorisés à quitter Bagdad quelques jours plus tard.
Le procès de Tarek Aziz et des 7 dirigeants irakiens est illégal. Il viole notamment les conventions de Genève de 1949. Qui parmi les chefs d’Etats, arabes ou non, osera condamner cette atteinte portée au traitement des prisonniers de guerre ?
Quelles vont être les réactions des personnalités françaises, européennes ou russes qui connaissent bien le Vice-Président irakien ? Auront-elles le courage d’intervenir en sa faveur ?
Qu’on ne nous parle surtout pas, concernant la défense de Tarek Aziz, de « solidarité chrétienne ». Elle n’existe pas. L’embargo et la guerre d’Irak ont signé la disparition de cette communauté religieuse dans l’indifférence quasi générale.
La libération de Tarek Aziz et des prisonniers politiques irakiens doit être exigée au nom des droits de l’homme. Les dirigeants chiites pro-iraniens et les officiers américains qui se rendraient complices de leur assassinat seront passibles d’une cour de justice spéciale pour crime de guerre. Il faut le leur signifier.
Rennes, le 25 avril 2008
Contact : Gilles Munier : gilmun@club-internet.fr
Tel : 06 19 74 45 99
Source : http://www.toutsaufsarkozy.com
J’ai appris que le procès du Vice-Président irakien Tarek Aziz s’ouvrira le mardi 29 avril 2008. Il sera jugé ainsi que et de 7 autres dirigeants irakiens, parmi lesquels deux demi-frères de Saddam Hussein, le directeur de la Banque centrale et un ancien ministre des Finances.
Alors qu’aucune charge n’était retenue contre lui depuis son arrestation en avril 2003 par les troupes américaines, il est brusquement accusé d’avoir participé - en 1992 - à la décision de pendre 42 commerçants irakiens condamnés à mort pour avoir augmenté le prix de denrées alimentaires tandis que la population souffrait de l’embargo international.
Me souvenant de ces événements survenus lors d’un de mes multiples séjours en Irak, je tiens à préciser que le commerce n’était pas du ressort de Tarek Aziz et que l’ordre d’exécuter la sentence n’a pas été pris à son niveau.
Le procès étant présidé par le juge Raouf Abdul-Rahman, qui a condamné le Président Saddam Hussein à mort en 2006, il faut s’attendre à une parodie de justice suivie d’exécutions sommaires.
Pour commencer, Maître Badie Aref, son avocat, ne pourra pas le défendre. Menacé de mort, il s’est réfugié en Jordanie après que les Américains l’aient prévenu qu’ils n’assureraient plus sa protection. En Irak, cela signifie le risque d’être enlevé, torturé et tué dans des conditions horribles, comme cela a été le cas de Khamis Al-Obeidi, un des avocats du Président Saddam Hussein.
Parmi les accusés se trouve Mizban Khidr Hadi, membre du Conseil de Commandement de la Révolution. Je l’ai rencontré à Bagdad, un soir de septembre 1990, pendant la crise dite des otages précédant la première guerre du Golfe. Je lui avais demandé d’intervenir pour la libération de 9 Français dont j’avais remis la liste des noms au Vice-président irakien Taha Yassin Ramadan. Mizban avait fait en sorte que la demande soit étudiée en priorité, faisant placer le dossier sur le haut de la pile des affaires urgentes traitées par Président Saddam Hussein. Ils ont été autorisés à quitter Bagdad quelques jours plus tard.
Le procès de Tarek Aziz et des 7 dirigeants irakiens est illégal. Il viole notamment les conventions de Genève de 1949. Qui parmi les chefs d’Etats, arabes ou non, osera condamner cette atteinte portée au traitement des prisonniers de guerre ?
Quelles vont être les réactions des personnalités françaises, européennes ou russes qui connaissent bien le Vice-Président irakien ? Auront-elles le courage d’intervenir en sa faveur ?
Qu’on ne nous parle surtout pas, concernant la défense de Tarek Aziz, de « solidarité chrétienne ». Elle n’existe pas. L’embargo et la guerre d’Irak ont signé la disparition de cette communauté religieuse dans l’indifférence quasi générale.
La libération de Tarek Aziz et des prisonniers politiques irakiens doit être exigée au nom des droits de l’homme. Les dirigeants chiites pro-iraniens et les officiers américains qui se rendraient complices de leur assassinat seront passibles d’une cour de justice spéciale pour crime de guerre. Il faut le leur signifier.
Rennes, le 25 avril 2008
Contact : Gilles Munier : gilmun@club-internet.fr
Tel : 06 19 74 45 99
Source : http://www.toutsaufsarkozy.com