La trêve annoncée entre Israël et le Jihad islamique palestinien (JIP) s’annonçait précaire à Gaza. Jusqu’aux dernières minutes avant le début de ce cessez-le-feu, mis en place dimanche 7 août à 23 h 30, heure locale (22 h 30, heure de Paris), et obtenu grâce à une médiation de l’Égypte, l’armée israélienne dit avoir mené des frappes sur des positions du groupe armé palestinien à Gaza « en réponse à des roquettes tirées » vers le sud du territoire israélien, où les sirènes d’alerte ont retenti.
Dans la nuit, la trêve semblait toutefois tenir bon, aucune partie ne faisant état de violation majeure de l’accord quatre heures après son entrée en vigueur. L’émissaire des Nations unies (ONU) pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a salué sur Twitter cet accord, mais a affirmé « que la situation reste très fragile ». « J’exhorte toutes les parties à respecter le cessez-le-feu », a-t-il ajouté.
Le bureau du Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, a confirmé l’entrée en vigueur à 22 h 30 de cette trêve, tout en soulignant que son pays « se réserve le droit de répondre fermement à toute violation ». Il a également remercié l’Égypte, médiateur historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, « pour ses efforts ». À Gaza, où il est implanté, le JIP avait, lui, confirmé qu’il « cesserait les hostilités » à partir de cette heure-là, mais avait aussi averti qu’il se réservait « le droit de répondre à toute [nouvelle] agression » israélienne.
Lundi matin, des camions transportant du carburant sont entrés dans le sud de la bande de Gaza par le point de passage de marchandises israélien de Kerem Shalom, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse. Les points de passage entre l’État hébreu et la bande de Gaza, fermés mardi par Israël, ont été rouverts « pour des besoins humanitaires lundi », a annoncé dans un communiqué le Cogat, l’organe du ministère de la Défense israélien qui supervise les activités civiles dans les territoires palestiniens. « Le retour à la routine se fera en fonction des développements de la situation et si la sécurité est respectée », ajoute le communiqué.
L’unique centrale électrique de Gaza, fermée samedi en raison d’un manque de carburant, a redémarré lundi après la livraison permise par la réouverture de la frontière. À Gaza, le directeur de l’hôpital Al-Chifa a affirmé que son établissement avait besoin d’urgence de médicaments et d’électricité pour pouvoir continuer à soigner les blessés.
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