A supposer qu’une mission d’information parlementaire voit le jour sur l’affaire de l’Arche de Zoé, afin que "toutes les données de cette affaire soient connues" comme le demande François Hollande, elle risque de trouver de bien curieux liens entre l’ONG présidée par Eric Breteau, des laboratoires pharmaceutiques et le frère de Nicolas Sarkozy.
Au lendemain de l’arrestation des membres de l’Arche de Zoé sur l’aéoport d’Abéché, le président tchadien Idriss Déby avait porté une étrange accusation sur la destination finale des 103 enfants kidnappés. Selon lui les enfants, enveloppés dans des bandages et couverts de pansements par les membres de l’ONG pour faire croire à une "évacuation sanitaire", étaient destinés à un réseau de pédophiles et de trafiquants d’organes. L’accusation a été brocardée par les médias et responsables politiques français qui y voient surtout une façon de mettre la pression sur la France en vue de négociations plus ou moins secrètes sur le déploiement de la force mixte ONU-Union Européenne dans la région. Sans aller jusqu’à parler de trafic d’organes ou d’expérimentations médicales douteuses sur des êtres humains, il se trouve cependant que certains liens biens réels existent entre l’association l’Arche de Zoé et une société française nommé Paris Biotech Santé (PBS). Mieux, le propre frère de Nicolas Sarkozy, François Sarkozy, est membre de Paris Biotech Santé, et il serait sans doute intéressant d’aller enquêter de ce côté-là pour faire la lumière sur les financements et soutiens divers dont a bénéficié en France l’Arche de Zoé.
Paris Biotech Santé est un organisme semi-public de biotechnologie agréé depuis 2000 par l’Etat et subventionné par la Ville de Paris. Composé de quatre membres fondateurs : l’Université Paris-V René Descartes, l’INSERM, l’École Centrale de Paris et l’ESSEC, Paris Biotech Santé est officiellement un "incubateur" chargé d’aider à la création d’entreprises dans le domaine de la santé humaine (programmes sanitaires, recherche médicale, production de médicaments, services aux malades, etc). Dirigé par le professeur Olivier Amedée-Manesme, il dispose de locaux et de laboratoires au sein de l’hôpital Cochin à Paris.
Le site du Réseau Voltaire affirme, documents à l’appui, que la directrice adjointe de cet organisme, Stéphanie Dhaulagiri, est également la secrétaire générale de l’Arche de Zoé sous le nom de Stéphanie Dhainaut-Lefebvre. Stéphanie Dhaulagiri est la fille du docteur Jean-François Dhainaut, président de l’université Paris-V Descartes, chef du pôle "Paris Biotech Santé" et membre du conseil scientifique de la commission Recherche de l’UMP. Sur l’avis de création de l’association L’Arche de Zoé publié au Journal Officiel du 2 juillet 2005, l’adresse e-mail indiquée à la suite de l’adresse du siège social, domicilié chez Jean-François Dhainaut, est clairement "lefebvre.s@parisbiotech.org". Par ailleurs, dans le procès verbal d’un interrogatoire d’Eric Breteau par la Brigade des mineurs de Paris, daté du 10 août dernier et publié aujourd’hui par Le Nouvel Observateur, le président de l’Arche de Zoé déclare que la secrétaire générale de l’association, Stéphanie Dhaulagiri, tient la comptabilité de l’Arche et que les commissaires aux comptes sont les mêmes que ceux de Paris Biothec Santé. Le Collectif des Familles pour les Orphelins du Darfour (COFOD), créé en août 2007 par l’Arche de Zoé pour coordonner son Opération-Darfour de "sauvetage humanitaire" — dite aussi Children Rescue (nom américain utilisé pour tromper les autorités tchadiennes) — aurait par ailleurs tenu en juillet dernier des réunions de familles postulantes à l’adoption dans les locaux de l’hôpital Cochin.
Dans une brève "Mise au point" publiée sur son site internet, Paris Biotech Santé assure de son côté que "Paris Biotech Santé n’a aucun lien de quelque nature que ce soit, avec l’Arche de Zoé", mais reconnait par ailleurs "qu’un salarié de Paris Biotech Santé à titre professionnel soit également et indépendamment, à titre personnel, membre de l’Arche de Zoé".
Il se trouve enfin que le frère cadet de Nicolas Sarkozy, François Sarkozy — médecin pédiatre devenu directeur médical chez Aventis Pharma puis directeur du développement international chez Roussel-Uclaf avant d’être propulsé Vice-président du laboratoire pharmaceutique BioAlliance Pharma et Président d’AEC Partners Inc — fait également partie du Comité d’évaluation de Paris Biotech Santé et est à ce titre habilité à donner des avis, favorables ou non, sur les programmes présentés à Paris Biotech Santé, tels entre autres celui de l’Arche de Zoé. Bio Alliance Pharma est une société biopharmaceutique qui a entre autres pour objet de tester des nouveaux médicaments sur des patients volontaires avant leur lancement sur le marché. Quant à AEC Partners, société de conseil dans le domaine pharmaceutique, ses principaux clients sont l’américain Pfizer, leader mondial de l’industrie pharmaceutique , et le syndicat français de l’industrie pharmaceutique (LEEM).
Au lendemain de l’arrestation des membres de l’Arche de Zoé sur l’aéoport d’Abéché, le président tchadien Idriss Déby avait porté une étrange accusation sur la destination finale des 103 enfants kidnappés. Selon lui les enfants, enveloppés dans des bandages et couverts de pansements par les membres de l’ONG pour faire croire à une "évacuation sanitaire", étaient destinés à un réseau de pédophiles et de trafiquants d’organes. L’accusation a été brocardée par les médias et responsables politiques français qui y voient surtout une façon de mettre la pression sur la France en vue de négociations plus ou moins secrètes sur le déploiement de la force mixte ONU-Union Européenne dans la région. Sans aller jusqu’à parler de trafic d’organes ou d’expérimentations médicales douteuses sur des êtres humains, il se trouve cependant que certains liens biens réels existent entre l’association l’Arche de Zoé et une société française nommé Paris Biotech Santé (PBS). Mieux, le propre frère de Nicolas Sarkozy, François Sarkozy, est membre de Paris Biotech Santé, et il serait sans doute intéressant d’aller enquêter de ce côté-là pour faire la lumière sur les financements et soutiens divers dont a bénéficié en France l’Arche de Zoé.
Paris Biotech Santé est un organisme semi-public de biotechnologie agréé depuis 2000 par l’Etat et subventionné par la Ville de Paris. Composé de quatre membres fondateurs : l’Université Paris-V René Descartes, l’INSERM, l’École Centrale de Paris et l’ESSEC, Paris Biotech Santé est officiellement un "incubateur" chargé d’aider à la création d’entreprises dans le domaine de la santé humaine (programmes sanitaires, recherche médicale, production de médicaments, services aux malades, etc). Dirigé par le professeur Olivier Amedée-Manesme, il dispose de locaux et de laboratoires au sein de l’hôpital Cochin à Paris.
Le site du Réseau Voltaire affirme, documents à l’appui, que la directrice adjointe de cet organisme, Stéphanie Dhaulagiri, est également la secrétaire générale de l’Arche de Zoé sous le nom de Stéphanie Dhainaut-Lefebvre. Stéphanie Dhaulagiri est la fille du docteur Jean-François Dhainaut, président de l’université Paris-V Descartes, chef du pôle "Paris Biotech Santé" et membre du conseil scientifique de la commission Recherche de l’UMP. Sur l’avis de création de l’association L’Arche de Zoé publié au Journal Officiel du 2 juillet 2005, l’adresse e-mail indiquée à la suite de l’adresse du siège social, domicilié chez Jean-François Dhainaut, est clairement "lefebvre.s@parisbiotech.org". Par ailleurs, dans le procès verbal d’un interrogatoire d’Eric Breteau par la Brigade des mineurs de Paris, daté du 10 août dernier et publié aujourd’hui par Le Nouvel Observateur, le président de l’Arche de Zoé déclare que la secrétaire générale de l’association, Stéphanie Dhaulagiri, tient la comptabilité de l’Arche et que les commissaires aux comptes sont les mêmes que ceux de Paris Biothec Santé. Le Collectif des Familles pour les Orphelins du Darfour (COFOD), créé en août 2007 par l’Arche de Zoé pour coordonner son Opération-Darfour de "sauvetage humanitaire" — dite aussi Children Rescue (nom américain utilisé pour tromper les autorités tchadiennes) — aurait par ailleurs tenu en juillet dernier des réunions de familles postulantes à l’adoption dans les locaux de l’hôpital Cochin.
Dans une brève "Mise au point" publiée sur son site internet, Paris Biotech Santé assure de son côté que "Paris Biotech Santé n’a aucun lien de quelque nature que ce soit, avec l’Arche de Zoé", mais reconnait par ailleurs "qu’un salarié de Paris Biotech Santé à titre professionnel soit également et indépendamment, à titre personnel, membre de l’Arche de Zoé".
Il se trouve enfin que le frère cadet de Nicolas Sarkozy, François Sarkozy — médecin pédiatre devenu directeur médical chez Aventis Pharma puis directeur du développement international chez Roussel-Uclaf avant d’être propulsé Vice-président du laboratoire pharmaceutique BioAlliance Pharma et Président d’AEC Partners Inc — fait également partie du Comité d’évaluation de Paris Biotech Santé et est à ce titre habilité à donner des avis, favorables ou non, sur les programmes présentés à Paris Biotech Santé, tels entre autres celui de l’Arche de Zoé. Bio Alliance Pharma est une société biopharmaceutique qui a entre autres pour objet de tester des nouveaux médicaments sur des patients volontaires avant leur lancement sur le marché. Quant à AEC Partners, société de conseil dans le domaine pharmaceutique, ses principaux clients sont l’américain Pfizer, leader mondial de l’industrie pharmaceutique , et le syndicat français de l’industrie pharmaceutique (LEEM).