Alors que la présidentielle approche, François Asselineau pronostique la victoire de Marine Le Pen car il y a « des forces qui trouvent intérêt à ça ». Mais, selon lui, elle décevra ses électeurs puisqu’elle arrivera au pouvoir sous les contraintes sans pouvoir « changer grand-chose ».
Dans une interview accordée à Sputnik, François Asselineau estime que Marine Le Pen est une « fausse opposante » que l’oligarchie aidera à remporter la présidentielle de 2022 sous les contraintes du pouvoir.
Il reproche à Marine Le Pen d’avoir complètement révisé son programme en ce qui concerne la sortie de l’Union européenne, de l’euro, de l’OTAN, sur l’espace Schengen et la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme. Selon lui, son programme n’est pas celui « d’un mouvement d’extrême droite ».
« Nous sommes près de penser que l’oligarchie a décidé que c’est Marine Le Pen qui sera la prochaine présidente. Je n’en suis pas certain, mais il y a quand même beaucoup d’éléments qui donnent à le penser », indique-t-il.
Pour soutenir sa théorie, il cite les « gens d’une grande influence dans les médias ou dans la réflexion de la scène politique » comme Jacques Attali « qui a osé comparer Madame Le Pen à Mitterrand il y a quelques semaines » ainsi que les propos d’Hidalgo, de Lagarde et de Montebourg sur sa victoire.
Un « pouvoir factice »
Le président de l’UPR pense qu’il y a « des forces qui trouvent intérêt à ça », car « si madame Le Pen est élue, cela réglera le problème du Rassemblement national en France comme a été réglé le problème de l’ultragauche en Grèce ou de l’extrême droite en Italie en faisant participer au pouvoir, mais à la seule condition qu’ils acceptent toutes les contraintes du pouvoir ».
Pour lui, il s’agit d’un « pouvoir factice », puisque « toutes les grandes décisions sont prises à la Commission européenne, à la Banque centrale européenne de Francfort, à la Commission européenne à Bruxelles et à l’Otan, c’est-à-dire à Washington ».
« Au total ce que nous disons dans notre mouvement politique, c’est que si Madame le Pen est élue, il y aura une déception tout à fait énorme au bout de six mois-un an dans la population qui l’aura élue, parce que les Français se rendront compte qu’elle ne peut pas changer grand-chose. »
En outre, il y a une « volonté en ce moment de faire croire aux Français qu’ils vont pouvoir se défouler en 2022 en votant pour Madame Le Pen ». François Asselineau estime que le schéma de manipulation d’opinion est engagé pour faire croire à la population « qu’il n’y a pas d’autre opposition que celle qui est mise en avant » alors que des partis comme l’UPR font l’objet de persécutions médiatiques.