Curieusement, on n’entend pas le ministre Schiappa sur ce dossier, qui concerne pourtant le service public audiovisuel. Le ministre à l’Égalité entre les hommes et les femmes (titre absurde) a été plus prolixe sur le cas de l’humoriste Tex, qui a dû faire ses valises de France 2 pour une simple vanne.
Du côté d’Haziza, on n’est pas sur une vanne, mais sur du harcèlement sexuel. Le mépris social n’étant pas encore pris en compte par la justice, il ne restera qu’un chef d’inculpation. Mais le journaliste a réintégré la rédaction comme si de rien n’était le jeudi 11 janvier 2018. Par ailleurs, il officie toujours sur Radio J, la radio communautaire juive, et au Canard enchaîné, qu’on n’a toujours pas entendu sur l’affaire et qu’on a connu plus disert lorsqu’il s’agissait de faire perdre Fillon au bénéfice de Macron. Décidément, quand un membre de la communauté de lumière dérape, la justice se fait lente, l’indignation muette, la presse absente...
À l’opposé de cette hypocrisie du milieu médiatico-politique, sur les réseaux sociaux, le moindre tweet d’Haziza ou à propos d’Haziza donne lieu à un chapelet de sarcasmes, d’indignation et d’accusations.
Le scandale absolu, c'est la réintégration de cette ordure d'Haziza ! De quels soutiens bénéficie-t-il ? J'aimerais vraiment que la direction de LCP s'explique sur cette aberration.
— walterkurtz (@kurtzisback1) 14 janvier 2018
Malheureusement l'agresseur est intouchable
— isshak (@isshak91) 14 janvier 2018
Oh la fine équipe , l'un c'est les filles et l'autre les mineurs !!!! Bravo
— Toufik Smail (@tsmail06130) 10 décembre 2017
La pauvre, je la plains parce que l'autre vermine courte sur patte a le bras long et ses copains #sionistes qui gangrènent tout le milieu de l'information et de la télé, vont lui pourrir la vie. C'est ainsi que va le monde pourri des sionistes, les victimes y sont deux fois.
— milou (@miloutintin3) 14 janvier 2018
C’est sûr que certains n’y vont pas avec le dos de la cuiller. C’est peut-être pour ça que le gouvernement, main dans la main avec les géants américains de la « communication » et les membres éminents du lobby sioniste, veut supprimer les comptes dérangeants sur Twitter et Facebook. Et il les supprime. Tout ce qui n’est pas de gauche, bien-pensant, sioniste et dans la ligne macronienne disparaît.
Quand cette coproduction entre pouvoir profond et GAFA aura réussi, quand le Net aura été nettoyé de ses scories critiques, de sa mal-pensance populiste, alors le bonheur reviendra sur la Terre de France, le plein emploi tendra les mains aux millions de non travailleurs, tout ira mieux dans le meilleur des mondes possible.
S’il faut pour ça fermer notre gueule et accepter des injustices flagrantes, alors vive la répression et vivement l’après-répression !
À LCP, le retour de Frédéric Haziza ne passe pas
Le présentateur vedette de La Chaîne Parlementaire a repris l’antenne jeudi. Une décision qui a provoqué un tollé dans la rédaction.
« Bienvenue à Questions d’info », « Merci à tous de nous être fidèles ». Jeudi 11 janvier, à 20h30, Frédéric Haziza a repris l’antenne de LCP comme si de rien n’était. Pas un mot sur les raisons de sa suspension, intervenue le 21 novembre dernier à la suite de la plainte d’Astrid de Villaines pour agression sexuelle. Un retour que la journaliste politique vit « mal ». « Je ne vais pas vous mentir, c’est difficile mais c’est une décision de la direction de la rédaction que je ne veux pas commenter », nous a-t-elle confié.
En interne, cette décision a provoqué un tollé, avec le vote d’une motion de défiance contre Marie-Ève Malouines, qui dirige la chaîne. Depuis une semaine, la société des journalistes ne décolère pas et dénonce « de vrais problèmes éthiques et déontologiques » qui risquent de « décrédibiliser toute la chaîne ».
[...]
« Depuis 2014, il n’y a aucun comportement inapproprié à lui reprocher », peut-on lire dans un rapport confidentiel, rédigé fin décembre par un expert indépendant. Mais ce document est largement contesté par la SDJ de la chaîne parlementaire qui ne comprend pas pourquoi certains témoignages à charges n’y figurent pas. Comme ces propos d’une journaliste maison, que nous nous sommes procurés :
« Dans l’ancienne salle de maquillage, Frédéric Haziza a voulu me soulever le tee-shirt et je lui ai retourné une baffe ». Une autre salariée : « Aujourd’hui, quand il me regarde, ses yeux ne fixent pas mes yeux mais plus bas. (...) Ce type de comportement-là n’a pas changé ».