Au moins 110 personnes ont été blessées vendredi en Egypte dans les manifestations contre le pouvoir du président islamiste Mohamed Morsi qui ont marqué le deuxième anniversaire du soulèvement qui fit chuter le président Hosni Moubarak, selon les services de secours.
Cette source n’a pas indiqué dans quelles villes les blessés avaient été recensés.
En fin d’après-midi, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser des manifestants aux abords du palais présidentiel à Héliopolis, dans la banlieue du Caire, a indiqué la télévision d’Etat.
Des accrochages sporadiques entre groupes de jeunes et forces de l’ordre, qui avaient débuté jeudi, se sont poursuivis aux abords de la place Tahrir, dans le centre du Caire, où une foule de milliers de personnes était rassemblée.
Certains manifestants se sont momentanément rassemblés devant le très symbolique immeuble qui abrite la télévision d’Etat et le ministère de l’Information.
Non loin de là, des manifestants ont également jeté des pierres sur un immeuble abritant des locaux des Frères musulmans, la formation dont est issu le président Mohamed Morsi. Selon les Frères musulmans ces locaux abritent le site internet de la confrérie.
A Alexandrie (nord) et Suez (nord-est), la police a fait usage de gaz lacrymogène contre des manifestants, selon des témoins.
A Ismaïliya (nord-est), des manifestants ont attaqué le siège local du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), la formation politique des Frères musulmans, et y ont mis le feu, selon un correspondant de l’AFP.