Dans la dernière menace d’affrontement militaire proférée par Israël à l’encontre de l’Iran, le ministre des Finances Avigdor Liberman a déclaré, mardi, qu’un conflit était inévitable et qu’il était le seul moyen d’empêcher la République islamique d’obtenir des capacités nucléaires.
S’exprimant auprès du site Walla, Liberman a estimé « qu’une confrontation militaire avec l’Iran n’est qu’une question de temps – et ce temps ne va pas être long ».
Dans un contexte d’initiatives visant à relancer les négociations entre Téhéran et les puissances mondiales concernant la remise en vigueur du JCPOA, l’accord signé en 2015 sur le nucléaire qui est aujourd’hui moribond, Liberman a expliqué « qu’aucun accord ou autre processus diplomatique ne sera en mesure de stopper le programme nucléaire de l’Iran ».
Selon le dirigeant du parti Yisrael Beytenu, l’Iran est un problème plus important pour Israël que pour le reste de la communauté internationale « parce que le pays a clairement établi que sa politique était de détruire Israël, et que les ayatollahs sont sérieux » à ce sujet.
Mardi, le ministre de la Défense, Benny Gantz, a pris la parole lors d’une réunion de la puissante commission des Affaires étrangères et de la Défense pour justifier l’augmentation budgétaire réclamée pour l’armée par le gouvernement, avertissant que ces fonds supplémentaires étaient nécessaires pour préparer une frappe potentielle contre le programme nucléaire iranien.
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« Israël doit relever des défis militaires sur de nombreux fronts et il est donc d’une importance primordiale d’approuver un nouveau budget de la Défense après des années sans budget fixe, ce qui a – dans une certaine mesure – nui à notre capacité d’agir, à notre capacité de mettre en place une communication appropriée et à construire nos forces de manière plus efficace », a déclaré Gantz.
Dans son allocution, le ministre de la Défense a précisé que la menace la plus significative qu’Israël devait affronter était l’Iran et le programme nucléaire de la République islamique, ajoutant que l’armée devait y consacrer des ressources.
« Nous constatons que l’Iran progresse dans ses activités d’enrichissement d’uranium et que le pays pourra ainsi, quand il le souhaitera, devenir un État du seuil nucléaire – et nous faisons actuellement tous les efforts nécessaires pour prévenir cela », a poursuivi Gantz.
La veille de l’intervention de Gantz devant la commission, la Douzième chaîne avait fait savoir que le gouvernement prévoyait d’allouer cinq milliards de shekels pour une attaque de ce type contre la République islamique, deux milliards provenant du budget de la Défense et le reste du budget actuel.
Dans son reportage diffusé lundi soir – dont les sources restent non-identifiées – la chaîne précisait que les cinq milliards de shekels serviraient à acheter des types variés de drones, notamment capables de collecter des renseignements, et des armes uniques qui ne prendraient pour cible que des sites souterrains largement fortifiés.
Le chef d’état-major Aviv Kohavi avait déclaré ouvertement, au mois de janvier, que l’armée préparait de nouveaux « plans d’opération » pour une puissante frappe militaire. Il avait dit, au mois d’août, que les progrès réalisés par l’Iran dans son programme nucléaire avaient amené les militaires à « accélérer les plans opérationnels » avec un nouveau budget pour ce faire.
Dans un discours prononcé le mois dernier devant l’Assemblée générale des Nations unies, le Premier ministre Naftali Bennett avait déclaré que « le programme nucléaire de l’Iran a atteint un point de bascule – et c’est le cas également de notre tolérance. Les mots n’empêchent pas les centrifugeuses de tourner… Nous ne permettrons pas à l’Ian d’acquérir une arme atomique. »
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