Le président équatorien Rafael Correa a répondu samedi à l’ONU, qui demandait des explications à l’Équateur sur le fait que l’avortement restait pénalisé dans le nouveau code pénal du pays.
« Messieurs, occupez-vous de vos affaires et non de celles d’un pays souverain », a répliqué Rafael Correa.
Le nouveau code pénal, approuvé à l’Assemblée et partiellement voté par l’exécutif, indique que l’avortement est autorisé uniquement dans des cas très limités de viol de personnes handicapées, ainsi que dans les cas où la vie de la mère est en danger. Le législateur devrait analyser les observations du Président dans les huit jours après la ratification du texte original.
Le président équatorien Rafael Correa, catholique, a ouvertement manifesté son désaccord avec l’avortement, qu’il considère comme un « crime ». Sa position a récemment provoqué une crise interne dans le groupe des législateurs, beaucoup d’entre eux étant sur le point de voter en faveur de la dépénalisation.
Correa a accusé l’ONU et sa « bureaucratie internationale » de pratiquer « l’ingérence illicite et illégale ».
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