S’il y a un chose positive dont on peut accorder au jeune président syrien par rapport à ses semblables dont le monde arabe, c’est sa volonté d’expliquer à son peuple comment il pense et pourquoi il agit, d’ailleurs il le dit voire s’excuse : ainsi à chaque bout de champ le président Assad souligne que "s’il évoque des détails alors que l’équipe qui l’entoure lui a déconseillée de le faire c’est pour montrer au peuple comment on pense et pourquoi on prend telle ou telle décision !"
Le président Bachar al-Assad a regretté les derniers évènements en Syrie et les victimes qui sont tombés parmi les citoyens, insistant qu’il est de sa responsabilité de veiller sur la sécurité de la patrie et de garantir sa stabilité.
S’adressant au peuple depuis la tribune de l’Assemblée du peuple, le président al-Assad a souligné que "son discours intervient à un moment exceptionnel où notre unité est mise à l’épreuve. Une épreuve que les complots successifs tissés contre la patrie imposent et que notre volonté, notre cohésion et la volonté de Dieu nous permettent d’affronter".
"Nos ennemis œuvrent chaque jour d’une façon organisée et programmée pour porter atteinte à la stabilité de la Syrie", a poursuivi le président al-Assad.
Evoquant les grandes transformations dont témoignent la scène arabe depuis des mois ,alAssad a noté que ces "transformations laisseraient leurs effets sur toute la région sans exception, voire au-delà de la région".
Le président al-Assad a souligné que ce qui se passe sur la scène arabe renforce la vision de la Syrie :" l’état populaire arabe, qui a été marginalisé pour trois décennies ou plus, est retourné au cœur des événements dans la région, confirmant que les peuples arabes n’étaient pas apprivoisés" .
Le président al-Assad a affirmé, à cet effet, que la Syrie, qui fait partie de la région, subit l’influence de ce qui se passe sait et comment agir. "La Syrie n’est pas une copie des autres pays" a-t-il dit.
Le président al-Assad a souligné que" la Syrie est aujourd’hui la cible d’un grand complot dont les prolongements vont loin dans des pays régionaux et étrangers, et d’autres sont d’origine interne".
"Nous reconnaissons l’intelligence de nos ennemis qui ont choisi des méthodes développées, mais aussi leur stupidité en choisissant un pays et un peuple avec lesquels de tels complots ne réussissent pas", a indiqué le président al-Assad, précisant que "les conspirateurs avaient commencé par la provocation via l’Internet et les satellites pour ensuite s’acharner à la falsification des informations, des images et des photos et enfin recourir à la menace confessionnelle".
"Mais la Syrie a réussi à éviter la zizanie. Les conspirateurs, qui sont peu nombreux, avaient mélangé trois éléments : la sédition, la réforme et les besoins quotidiens" a poursuivi le président al-Assad ajoutant :" Nous sommes pour les réformes. Il est de notre devoir de répondre aux besoins des citoyens, mais certainement pas pour la zizanie".
Le président al-Assad a fait noter que "c’était le peuple qui avait affronté le complot au moment où il l’a dévoilé grâce à sa prise de conscience nationale, ce qui a permis un traitement pacifique et sain et abouti à la préservation de l’unité nationale".
Le président al-Assad a affirmé que "la Syrie a avorté ce plan, planifié depuis 2005 et que la conscience populaire était suffisante pour y riposter", insistant sur la nécessité de renforcer cette conscience populaire qui est une garantie qui protège la Syrie".
Le président al-Assad a appelé, à cet effet, à se protéger contre tout complot extérieur car les ennemis de la Syrie cherchent à affaiblir son rôle et modifier ses principes.
Abordant la politique intérieure de l’Etat, le président al-Assad a souligné que cette politique est basée sur le développement, l’ouverture et le contact direct avec le peuple et les citoyens.
Quant à la politique extérieure de la Syrie, le président al-Assad a affirmé que cette politique est basée sur l’attachement aux droits nationaux et à l’indépendance et que le lien entre les deux politiques, extérieure, et intérieure, était toujours le citoyen.
"La Syrie a réussi à démanteler les mines posées sur son chemin et ceci n’a pas rassuré les ennemis qui ne cessent de chercher à l’affaiblir par une nouvelle manière", a indiqué le président al-Assad qui a jugé nécessaire de se protéger davantage après chaque victoire contre une bataille.
Passant à la situation intérieure, le président al-Assad a indiqué que la relation entre l’Etat et le peuple ne se fonde pas sur les pressions mais sur les besoins sociaux "qui sont un droit de la société et un devoir de l’Etat qui doit entendre ces besoins et les satisfaire".
Le président al-Assad a, d’autre part, affirmé que les citoyens de Daraa n’assument aucune responsabilité pour ce qui s’est passé mais qu’il est de leur responsabilité d’aider l’Etat pour éviter les émeutes.
"C’étaient les citoyens de Daraa qui ont encerclé ceux qui avaient voulu provoquer les troubles et saper la cohésion nationale", a fait savoir le président al-Assad, ajoutant : "Le sang versé est le sang de la Syrie, et nous sommes tous concernés, les victimes sont nos frères et leurs familles sont les nôtres. Il est nécessaire d’en connaître les raisons, d’en chercher les responsables et de les châtier. "Travaillons alors pour guérir la blessure et recouvrir l’harmonie et l’affection dans notre grande famille", a appelé le président al-Assad.
"Eviter la sédition est un devoir national, moral et légitime et chacun qui est capable de le faire mais ne le fait pas , est partenaire dans cette sédition , dans le massacre de la patrie, ajoutant que " la Syrie ne cherche pas des batailles et son peuple est pacifique mais qu’elle n’hésitera pas à défendre ses causes, ses intérêts et ses principes a affirmé le président al-Assad.
Le président al-Assad a appelé, à cet effet, à affronter les crises avec une grande confiance et une détermination d’en sortir victorieux.
"Le secret de la force de la Syrie est le nombre de crises qu’elle a affronté au fil du temps, notamment après l’indépendance, ce qui lui a donné davantage de force et d’immunité", a indiqué le président al-Assad.
Abordant les réformes, le président al-Assad a affirmé qu’il n’ y a point d’obstacles ni de retard dans l’application des réformes, et que personne ne s’y opposait.
Le président al-Assad a parlé de nouvelles mesures qui n’avaient pas encore été annoncées, dont celles concernant l’unité nationale, la lutte contre la corruption, l’information et l’accroissement des chances de travail, soulignant qu’elles seront annoncées aussitôt leur étude achevée et qu’elles seraient parmi les priorités du nouveau gouvernement.
Quant à la loi d’urgence, le président al-Assad a fait noter qu’on peut parfois reléguer au deuxième plan une souffrance résultante de la loi d’urgence ou de n’importe quelle autre loi ou mesure, mais on ne peut pas le faire avec la souffrance d’un enfant dont le père ne peut pas traiter par manque d’argent et parce que l’Etat n’a pas encore le médicament et le traitement qui lui est nécessaire ; et ceci est la chose à laquelle on est exposé en permanence.