Ce jeudi, la télévision d’État syrienne a diffusé les premières images de Bachar al-Assad depuis l’attentat qui a tué son ministre de la Défense, son beau-frère et un autre haut-responsable de la Sécurité.
Ces quelques images fixes commentées montrent le président syrien s’entretenant avec le nouveau ministre de la Défense, le général Fahd al-Freij, juste après la prestation de serment de ce dernier. L’entretien intervient au palais présidentiel, située à l’ouest de Damas.
Par ailleurs, une source officielle et un conseiller du président ont tour à tour confirmé à l’AFP que le chef de l’État résidait bien toujours au palais : « Le président Assad est à son palais où il travaille normalement » a dit le conseiller, qui a d’ailleurs précisé qu’il était en contact direct avec lui.
De quoi « rassurer » les médias français qui, relayant avec une hâte touchante le dernier bobard de l’opposition, le déclaraient ce matin en fuite à Lattaquié. D’autres s’interrogeant même sur sa possible mort dans l’attentat.
L’AFP indique que l’origine de la première rumeur pourrait résider dans le fait que la mère de Bachar, Anissa, et sa soeur, Bouchra, sont parties mercredi à Lattaquié pour de là se rendre à Tartous où doivent avoir lieu les funérailles d’Assef Chawkat, mari de Bouchra et vice-ministre de la Défense, une des trois hautes personnalités tuées mercredi dans l’attentat de Damas.
Quant à nous, nous pensons que l’origine de la « rumeur Lattaquié » se trouve surtout dans la servilité des médias français vis-à-vis des mots d’ordres et bidonnages de l’opposition radicale, OSDH, CLC, CNS et autres ASL. Dans ce mix de sensationnalisme et de parti-pris qui font le gros de l’ « information » dans ce pays.
Bachar s’adressera-t-il à son peuple ? Assistera-t-il aux obsèques, soit de son beau-frère, soit du général Daoud Rajah ? On imagine que des considérations de sécurité risquent de limiter pour un temps ses déplacements. Devenu « Ennemi public n°1 » au pays des gangsters, Bachar est, comme ses soldats, en première ligne, et 24 heures sur 24. Il a, à l’évidence, la baraka, mais ne doit pas tenter le diable terroriste-atlantiste.
Également décrété la mort par les « informateurs » de type OSDH, Maher al-Assad, frère de Bachar et commandant la Garde républicaine, serait lui aussi vivant et à son poste : il n’était pas présent, selon une source « autorisée » syrienne à la fatale réunion du conseil sécuritaire de mercredi. Et du reste, selon la même source, ne participe jamais à ce type de réunion.
D’ici à ce que l’OSDH ou le CNS nous apprenne qu’il se trouve en fait à Las Vegas ! On peut être sûrs, en tous cas, que les journalistes d’I-Télé ne manqueraient de répercuter avec gravité cette « information » !