Pour dire le nuage d’intoxication médiatique qui enveloppe la situation à Bakhmout, nous avons mis trois articles de la presse mainstream.
Le premier du Figaro, qui voit Wagner prendre définitivement la ville-clé.
Le deuxième de Midi Libre qui assure que les troupes ukrainiennes ont fait reculer les Russes de 2 kilomètres.
Le troisième du Point qui, citant Prigojine, annonce que la prise de Bakhmout est très improbable.
Les dernières unités ukrainiennes seraient sur le point de se retirer de la ville, pour se redéployer sur ses flancs. La milice russe pourrait s’y retrouver piégée.
Progression inexorable de la milice Wagner à Bakhmout, mais percées localisées des forces adverses sur les flancs de la ville, tentatives d’infiltrations ukrainiennes sur la rive orientale du Dniepr, recrudescence des actions de sabotage sur le sol russe, comme dans les territoires occupés de Crimée et du Donbass, reprise des frappes de missiles contre Kiev et d’autres grandes villes : le tempo des opérations s’intensifie depuis plusieurs jours en Ukraine, alimentant les rumeurs de contre-offensive potentiellement imminente. Le 10 mars dernier, Volodymyr Zelensky affirmait que son armée avait encore besoin de temps avant de prendre l’initiative. Son prédécesseur, Petro Porochenko, estime pour sa part que le début de la contre-attaque n’est qu’une question de jours.
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Le général Oleksander Syrskyi, commandant des forces terrestres ukrainiennes, a d’ailleurs estimé, jeudi lors d’une visite près de la ligne de front, que « les hommes de Wagner sont entrés dans Bakhmout comme des rats dans un piège à souris. »
Mais ce secteur du Donbass, lourdement fortifié, n’est pas nécessairement le plus propice à une percée spectaculaire. Ces dernières semaines, les forces ukrainiennes ont amorcé une guerre des nerfs en « testant » les défenses russes sur de multiples zones du front, qui s’étend sur 1000 kilomètres, notamment près de Kherson, au nord de Melitopol, dans la région de Vouhledar et aux abords de Koupiansk. L’armée ukrainienne a mis cette période à profit pour former une dizaine de nouvelles brigades, soit environ 40.000 hommes, dont certaines devraient être équipées des chars lourds promis fin janvier par les pays membres de l’Otan. « Nous attendons encore qu’une partie de ce matériel arrive sur le terrain », nuance Yehor Cherniev, vice-président de la commission de la Sécurité nationale, de la défense et du renseignement à la Rada.
« Appels à la prudence »
Ces dernières semaines, les autorités ukrainiennes ont cherché à tempérer les espoirs suscités par la perspective de la contre-offensive, estimant que celle-ci ne permettrait sans doute pas de libérer d’un coup les quelque 100 000 km2 de territoire (soit environ 18 % de la superficie totale du pays) occupés par la Russie.
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À Bakhmout, Kiev assure que ses troupes ont gagné
presque deux kilomètres sur le front
Les troupes russes quittent certaines de leurs positions dans la périphérie de Bakhmout, affirment ce jeudi 18 mai, le groupe paramilitaire russe Wagner et l’armée ukrainienne qui continue de son côté ses préparatifs en vue d’une vaste contre-offensive attendue de longue date.
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Soucieuse jusqu’il y a peu de ne pas dévoiler son jeu et ses avancées dans la zone, l’armée ukrainienne affirme désormais que ses troupes ont avancé par endroits de près de deux kilomètres après être restées en position défensive pendant six mois.
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Cette progression de l’armée ukrainienne se produit alors que les dissensions entre Moscou et le groupe paramilitaire Wagner, très présent dans la zone, dont de plus en plus évidentes.
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L’avancée de Bakhmout, première pierre de la contre-offensive
Selon les autorités ukrainiennes, les opérations autour de Bakhmout sont un prélude à la contre-offensive qu’elles entendent lancer sous peu pour regagner du terrain sur l’armée russe et inverser le cours du conflit.
Le fondateur du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, dit de son côté que ses miliciens poursuivent leur progression au sein même de la ville et s’apprêtent à chasser les défenseurs ukrainiens du dernier bastion qu’ils y occupent.
Il accuse en même temps les commandants de l’armée régulière russe d’abandonner des points stratégiques au nord et au sud de la ville et d’alimenter ainsi le risque de la voir assiégée par les troupes ukrainiennes.
"Malheureusement les unités du ministère russe de la Défense ont reculé par endroits de 570 mètres au nord de Bakhmout, ce qui expose nos flancs", a dit Evguéni Prigojine dans un message vocal.
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Le ministère russe de la Défense a reconnu que ses soldats se sont repliés vers de « meilleures positions défensives », un retrait qualifié de « déroute » par Evguéni Prigojine.
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Le chef de Wagner juge improbable une prise imminente de Bakhmout
Evgueni Prigojine estime que cette ville de l’est de l’Ukraine, où les combats font rage depuis de longs mois, ne sera pas prise dans les prochains jours.
Point central des combats entre les armées russe et ukrainienne ces derniers mois, Bakhmout pourrait voir sa situation de tension perdurer. Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine, a jugé improbable une prise dans les prochains jours de cette ville située dans l’est de l’Ukraine.
« Il est improbable que Bakhmout soit complètement prise demain ou après-demain », a déclaré Evgueni Prigojine sur Telegram dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 mai, en faisant état de violents combats dans la banlieue sud-ouest de la ville.
« Bakhmout n’a pas encore été prise. Il y a une banlieue nommée Samolet. C’est une forteresse imprenable formée par des rangées de barres d’immeubles […] Les plus dures batailles ont lieu là-bas en ce moment », a affirmé le chef de Wagner. « Une requête importante donc : le bonheur aime le silence. Laissez-nous finir le travail », a-t-il ajouté.
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