On a bien compris que le micro-chantage de Biden ne servait qu’à calmer les foules de jeunes démocrates en lutte contre Israël sur les campus, pas à sauver des civils palestiniens, puisque c’est l’Amérique qui fournit toute l’aide militaire et financière à un pays génocidaire qui n’a pas les moyens d’une guerre longue.
Pour avoir une idée de la situation à Rafah et alentours :
« À Al-Mawasi, il va y avoir 62 000 personnes au kilomètre carré. C'est comme si on était 300 sur ce plateau. » Alexandra Schwartzbrod
La suite avec @GerardAraud, Jean-Pierre Filiu, @guetta_en et @RymMomtaz
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Bertrand Badie estime que les colonisés ne peuvent pas perdre :
« Jamais dans l’histoire un peuple qui a subi la colonisation ou la domination n’a été vaincu : il finit toujours par gagner. »
« Jamais dans l’histoire un peuple qui a subi la colonisation ou la domination n’a été vaincu : il finit toujours par gagner ».
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— Pascal Boniface (@PascalBoniface) May 8, 2024
Son passage chez Boniface en entier est ici (Ukraine et Israël à partir de 9’20).
Badie analyse plus globalement le rapport entre le fort et le faible dans l’histoire et révèle ce que tout le monde sait : une armée ne peut pas battre un peuple. Les Américains, rois de l’invasion-destruction dans l’histoire du XXe siècle, en savent quelque chose.
TOUT EST DIT - OU PRESQUE... pic.twitter.com/qnoNySAzKb
— Pascal Laurent (@Pascal_Laurent_) May 7, 2024
Cependant, il met en parallèle les guerres actuelles russe et israélienne, Poutine et Netanyahou, ce qui est pour le moins risqué. Car si la Palestine est bien le faible persécuté et attaqué par Israël, l’Ukraine est en quelque sorte l’élément avancé de l’OTAN ou de la puissance euro-américaine. Le rapport de force n’est pas vraiment le même !
C’est la limite de l’analyse de ce prof de Sciences Po.
Le président américain a justifié mercredi soir sur CNN sa décision de suspendre une livraison de bombes à son allié israélien : « Des civils ont été tués à Gaza à cause de ces bombes. C’est mal. »
En suspendant une livraison de bombes à Israël, pour la première fois depuis le début de la guerre, les États-Unis joignent l’acte à la parole et envoient un message clair à leur allié à propos de Rafah. De la manière dont Israël conduira ses opérations militaires dans la ville palestinienne dépendra la solidité du soutien américain, mis à l’épreuve face à l’offensive israélienne meurtrière dans la bande de Gaza en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.
Le président américain, qui était interviewé mercredi sur CNN, a prévenu qu’il « ne livrerait pas » certaines armes à Israël, en particulier des « obus d’artillerie » et des bombes d’une tonne, en cas d’offensive majeure contre Rafah, un avertissement inédit de la part de Washington.
« S’ils entrent à Rafah, je ne leur livrerai pas les armes qui ont toujours été utilisées (...) contre des villes », a-t-il déclaré. « Nous ne livrerons pas les armes et les obus d’artillerie qui ont été utilisés » jusque-là.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU a estimé jeudi « difficile à entendre et très décevante » la menace du président américain, Joe Biden. « C’est une déclaration très dure à entendre et décevante de la part d’un président à qui nous avons été reconnaissants depuis le début de la guerre », a déclaré Gilad Erdan à la radio publique israélienne. « Il est assez clair que n’importe quelle pression sur Israël, n’importe quelle restriction qui lui est imposée, même de la part d’alliés proches soucieux de nos intérêts, est interprétée par nos ennemis » et « leur donne espoir », a-t-il ajouté.
Une première pour Biden
C’est la première fois que le démocrate de 81 ans pose ainsi publiquement des conditions au soutien militaire américain à Israël. Interrogé sur la décision américaine de suspendre la semaine dernière la livraison d’une cargaison de bombes, il a commenté : « Des civils ont été tués à Gaza à cause de ces bombes », et ajouté : « C’est mal. » Il a toutefois assuré que les États-Unis continueraient à « assurer qu’Israël est protégé par le Dôme de fer », son bouclier de défense antiaérienne.
Je l’ai dit clairement à Bibi et au cabinet de guerre, ils n’auront pas notre soutien s’ils entrent vraiment dans les centres de population. »
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L’administration démocrate du président Joe Biden avait déjà pris des mesures plus modestes pour manifester son mécontentement à l’égard du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, notamment en imposant des sanctions aux colons israéliens extrémistes, mais elle a résisté jusqu’ici aux appels à conditionner son aide militaire.
Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a confirmé mercredi devant une commission parlementaire la suspension de cette livraison de munitions et de bombes. « Nous avons interrompu un envoi de munitions à forte charge » pour Israël, mais nous n’avons pas « pris de décision définitive sur la suite à donner à cette cargaison », a-t-il déclaré.
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Cette annonce intervient à un moment délicat pour l’administration Biden qui doit soumettre cette semaine un rapport très attendu au Congrès sur la question de savoir si l’utilisation par Israël d’armes américaines est conforme au droit international et, par là, respecte la loi américaine.
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Avec 3 milliards de dollars annuels, les États-Unis sont le principal bailleur de fonds et d’armes d’Israël et avaient même expédié l’envoi de munitions au début de la guerre. (...) Qui plus est en pleine année électorale aux États-Unis, et alors que des manifestations propalestiniennes secouent de nombreux campus américains.
L’opposition républicaine a fustigé cette décision « scandaleuse » de suspendre la livraison d’armes. Le sénateur de gauche Bernie Sanders a lui appelé le président américain à « user de tous ses leviers » pour faire pression sur Israël. « Nous ne pouvons plus être complices de cette guerre horrible contre le peuple palestinien », a-t-il dit dans un communiqué.
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