« Tous ceux qui ne sont pas absolument d’accord avec le massacre sont immédiatement des antisémites » (Mélenchon)
La conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan a été annulée à l’université de Lille, le président (Régis Bordet) de cet établissement ayant peur pour son grade (on croyait les universités indépendantes du pouvoir, depuis Sarkozy). Les LFI ont alors juré de maintenir la conférence, déportée dans un autre lieu.
Selon un communiqué de la préfecture, « des appels à la mobilisation lancés par plusieurs organisations » pourraient entraîner « des rassemblements, des attroupements et des heurts sur la voie publique, dans un climat de tensions géopolitiques accrues ». Elle souligne en outre que les forces de sécurité sont déjà fortement mobilisées jeudi par le plan vigipirate « urgence attentat », le match de coupe d’Europe Lille-Aston Villa et une commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie à la synagogue de Lille. Enfin, elle considère que la salle privée réservée in extremis pour l’évènement, limitée à 328 personnes, ne permet pas d’accueillir le public attendu en toute sécurité. (Le Figaro)
C’est là où le préfet s’est interposé, interdisant tout meeting autour de la Palestine. En défense de la Palestine, devrait-on dire, puisque les meetings et conférences sionistes et ultrasionistes ont tout loisir d’avoir lieu sur notre sol. La décision vient donc d’en haut.
Le président de l’ULille et le préfet de la région (Bertrand Gaume) ne sont que des pions, qui obéissent au politique, mais ils n’étaient pas obligés d’être aussi lâches ou désinformateurs, notamment sur de mystérieux troubles à l’ordre public. C’est ce que dénonce Mélenchon dans cette prise de position, où, curieusement, dans l’échelle de l’évolution, il place le lâche sous le facho. On sent que le Système va en profiter pour le nazifier encore un peu plus !
Ce moment où Jean-Luc Mélenchon tire un trait entre la collaboration de Vichy et la « censure » de LFI, et où le président de l’université de Lille est comparé à Eichmann #Lille #LFI pic.twitter.com/GjGI3R8L04
— Léonard Attal (@leonardattal) April 18, 2024
L’extrait a été relayé sur le Twitter de Thomas Legrand, éditorialiste (on sait ce que ça veut dire, sur E&R) sur France Inter et Libé (c’est la même came idéologique). Avec un certain courage – certains de ses amis lui promettent le shit storm sionard habituel –, Thomas a dénoncé les méthodes fascistes d’un pouvoir qui fait croire qu’il lutte contre le fascisme.
On sait ça chez nous depuis la fondation du monde, mais on dirait que la gauche commence à se réveiller d’un long sommeil, et aussi d’une grande trouille : la peur du gendarme sionard ! Et c’est vrai qu’en période de génocide des Palestiniens par un pouvoir israélien devenu fou, il est évident que les digues ont cédé. Le cordon sanitaire du CRIF est parti en fumée.
Mélenchon et ses troupes, pour avoir choisi le mauvais cheval selon la doxa, payent cher leur engagement humaniste. Ils se retrouvent sur le banc des accusés, avec nous, goûtant aux joies d’un bannissement injuste, de la part d’un Système qui pratique, sans vergogne, l’inversion accusatoire.
On sait très bien où sont les véritables fachos, aujourd’hui. Ce sont ceux qui veulent la guerre, et la guerre mondiale, pour enfouir leurs propres saloperies sous une saloperie mondiale.
Dernière minute !
Rima Hassan convoquée à la direction nationale de la police judiciaire pour apologie du terrorisme : « La candidate LFI aux Européennes ne sait même pas quels propos sont visés », selon un cadre du parti, qui dénonce une nouvelle attaque contre la liberté d’expression.
On a retrouvé Régis Bordet, président de ULille (2021)
« Ma première ambition, c’est que l’université de Lille soit une université de référence sur les questions de transition. »