Le BrigitteGate est devenu un running gag français. Tout le monde y va de son coup de pompe, mais pas comme les racailles sur un boloss : si on respecte Brigitte, on ne respecte pas le mensonge qui a trop duré et qui se fissure de partout. Il ne s’agit donc pas de transphobie, ce qui voudrait dire que Brigitte est une transsexuelle, mais de bobardophobie.
Le changement de sexe est à la mode, et un militaire espagnol s’y est mis, sans rien changer à sa voix, ses hormones ou son sexe. Ce petit malin a gratté 15 % de salaire en plus ! Si c’est un gag, vous corrigerez de vous-même, mais dans le fatras sexuel actuel, plus personne ne s’y retrouve. Même les trans sont dépassés par ceux qui détransitionnent, c’est dire...
Les médias ayant besoin de vendre du Brigitte, mais n’osant pas toucher au secret de polichinelle du Château, ils jettent leur dévolu sur les filles Auzière. Ne nous demandez pas l’arbre généalogique de cette grande famille, même nous on a rien compris quand Poussard nous l’a décortiqué. On disait « ouais ouais, ah, OK », mais en vérité on mentait.
Pour vous dire le niveau, c’est pas une arborescence en 2D mais au moins en 3D avec des tiroirs et des pièges, des doubles noms, des boucles rétroactives, des dates fluctuantes, des personnages qui apparaissent/disparaissent, des vrais-faux parents...
Donc une des deux Auzière, l’avocate, a écrit un livre sur les violences faites aux femmes, le truc du moment, la mode sociétale. Toutes les femmes ont un jour souffert d’être une femme, par exemple en marchant sur une punaise dans le salon ou en découvrant une araignée dans la cuisine. De là des traumas, le syndrome post-traumatique, les psy qui coûtent une blinde, tout ça.
On admirera dans cet extrait où Tiffy (réduction familière de Tiphaine) dédicace son bouquin, le niveau politique et intellectuel de ses lectrices. C’est un peu à ça qu’on peut juger une œuvre : dis-moi qui te lit, je te dirai ce que vaut ton livre.
Tiffy a un faux air de Clara Morgane, en moins potelée. Clara, qui a fait du porno, n’a pas renié son passé pro, comme ces actrices non-X qui pleurnichent parce qu’elles se sont tapé le producteur ou le réal qui ont lancé leur carrière. Après avoir traversé un milieu cradingue cent fois pire que le cinoche classique, Clara a su rester une femme charmante, intelligente et équilibrée. Chapeau, l’artiste.