Réponse à la question en titre : on n’espère pas. Nous, les pauvres, n’avons pas les moyens de nous acheter ou nous faire construire un bunker anti-atomique. Déjà qu’on a du mal à payer notre loyer, alors acheter un bien, une résidence secondaire sous terre, n’y pensons même pas. C’est pourtant la préoccupation de nos people et milliardaires, qui vivent dans la peur de tout perdre, et qui s’achètent en douce des cavernes au paradis.
Non, il ne s’agit pas du paradis céleste, mais bien souterrain. Ils vont vivre au milieu des rats et des vers de terre, quand nous, nous serons tous morts. Ils vont redevenir néandertaliens, ou australopithèques, dans un monde dévasté, et le jour où la radioactivité aura baissé, ils découvriront un désert étrange, s’accoupleront entre eux pour refaire un monde, et n’arriveront qu’à produire des enfants consanguins, comme le sont déjà leurs mômes (voire les filles et fils de dans les médias). Ils ne tiendront pas longtemps, et ce sera notre consolation, à nous autres milliards là-haut. En attendant la Déflagration ultime, jetons un coup d’œil sur ces nouveaux planqués et leurs planques.
Mais d’abord, un petit tour dans la presse qui saute sur cette nouvelle inquiétude, puisque le covid ne fait plus peur à grand-monde. Nous sommes tombés sur un article d’une certaine Éloïse Bartoli, qui explique que ce scénario est super angoissant, qu’il ne faut pas s’inquiéter. Décidément, France DésInfo, toujours à la pointe du combat oligarchique !
L’évocation même de ce scénario catastrophe est angoissant, inconfortable. Le but de cet article n’est pas d’inquiéter, mais plutôt de réaliser un état des lieux de notre capacité à gérer une crise. Voici quelques éléments de réponse https://t.co/l9nu71lzJj
— Eloïse Bartoli (@Eloise_Bartoli) March 13, 2022
C’est du pseudo-journalisme estampillé France Info, de l’inquiétisme, c’est-à-dire du terrorisme médiatique. Il y a bien sûr des gens qui vont se foutre en l’air après avoir lu ces salades – comme après le passage de Stromae au 20 Heures de TF1 –, mais ça, Éloïse s’en tape : elle obéit à sa hiérarchie, qui elle-même obéit aux directives du gouvernement, qui lui obéit au pouvoir profond.
Deuxième cas de figure, le plus dramatique : une attaque nucléaire. Les conséquences sur la France seraient beaucoup plus lourdes que lors d’un accident nucléaire civil, estime Jean-Marie Collin, expert et porte-parole d’Ican France (Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires). « C’est différent, à la fois dans la détonation et dans l’impact psychologique sur les populations ». La localisation de la détonation serait l’une des variables qui définirait le niveau de gravité pour la France, ajoute-t-il. « Un ensemble de catastrophes pourrait s’enchaîner avec des entreprises de type Seveso à proximité, une impossibilité de soigner les populations… »
Après ce coup de semonce, Elohim part en roue libre :
Autre mauvaise nouvelle dans le scénario d’une attaque de ce type : la France n’a pas la capacité d’intercepter des missiles nucléaires. « Le couplage d’explosifs thermonucléaires à des missiles balistiques intercontinentaux, qui a eu lieu au début des années 1960, produit une quasi-impossibilité d’intercepter le missile une fois qu’il est lancé. Les missiles hypersoniques que possède aujourd’hui la Russie poursuivent cette dynamique », explique Benoît Pelopidas, professeur à Sciences Po, fondateur du premier programme de recherche universitaire indépendant sur les questions nucléaires en France. Même son de cloche pour les alliés de la France, qui ne seraient pas non plus en mesure d’arrêter l’attaque.
Et on en arrive aux bunkers. Et au cas de la France, qui a prévu de répondre par des missiles nucléaires mais rien pour la populace.
C’est pour cette même raison qu’en cas de menace de bombardement nucléaire, la France ne serait pas en mesure de placer sa population dans des abris anti-atomiques. L’Hexagone n’en possède que quelques centaines, pour une population de 67,4 millions d’habitants. En comparaison, la Suisse (qui compte 8,5 millions d’habitants) a construit 360 000 abris, ce qui assure environ 9 millions de places protégées à la population, soit un taux de couverture de plus de 100%, d’après les chiffres de l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP). Le pays avait massivement bâti des bunkers durant la guerre froide. Mais dans l’hypothèse d’un conflit nucléaire global, la pertinence même de ces équipements est à relativiser. Les abris anti-atomiques ne s’avéreraient profitables que si le nombre d’armes lancées reste relativement faible.
Lolo explique alors que les AAA (abris anti-atomiques, c’est de nous) ne serviraient pas à grand-chose « face au nuage nucléaire ». Par exemple, qui va manger des salades contaminées, boire du lait de vache radioactif ? Il faudra alors des années de vivres pour tenir. Mais ces probabilités n’arrêtent pas les riches qui se jettent sur les bunkers. Le Figaro a d’ailleurs traité la question, tranquillement, dans sa rubrique Immobilier. Si on peut se faire un petit billet en passant, hein...
Vladimir Poutine n’a pas envahi la France, cependant la guerre en Ukraine fait redouter le pire à certains Français. Le climat anxiogène et surtout le risque nucléaire poussent des familles à se préparer à se barricader dans l’éventualité où le conflit s’envenimerait. Un phénomène déjà observé il y a plusieurs décennies aux États-Unis, où des habitants étaient persuadés que la guerre froide se terminerait en chaos radioactif. Plusieurs milliers d’entre eux avaient donc construit, à l’époque, un bunker censé résister aux événements cataclysmiques.
On peut dire que Poupoute booste l’immobilier, non ? Et quand le bâtiment va, tout va !
En revanche, ce réflexe protecteur est beaucoup moins courant en France. Le pays compterait 1 000 bunkers, dont 600 militaires et 400 privés, selon Artemis Protection, fabricant d’abris antiatomiques. Le marché se limite à des commandes publiques ou des entreprises spécialisées. Mais il semble que la guerre en Ukraine a réveillé chez certains l’envie de se faire construire un abri en plus de leur logement, rapporte BFM Business. « Nous venons d’enregistrer 4 commandes en 15 jours et plus de 360 demandes d’informations », confirme au Figaro Enzo Petrone, patron d’Amesis Construction.
La survie... en prison (VIP) à vie !
Le Fig égrène alors les tarifs du blockhaus selon la surface, la qualité, etc. On retiendra que pour un bunker de 26 m2, il faudra raquer 280 000 balles, 10 000 le mètre carré environ, soit le tarif parisien moyen. Franchement, on préfère vivre en risque avec un appart à Paris ! Même sous Hildingo ! Et maintenant la grosse blague, racontée par le constructeur :
« Certains clients nous demandent d’installer des écrans sur les murs pour diffuser des images d’extérieur (forêt, bord de mer...) ou au plafond pour simuler le ciel ».
Mais pour pouvoir survivre aux missiles hypersoniques de Poupoute, ininterceptables rappelons-le, va falloir attendre 3 mois pour la livraison. Là c’est pas du Amazon Prime, ton produit en 24 heures par le chauffeur rabza du coin. Le patron du Kremlin attendra-t-il 3 mois ? C’est toute la question. Il faudra peut-être lui demander, et poliment, pas à la manière de ce couillon de Le Maire.
Le constructeur, Enzo Petrone, balance un peu à la fin :
Mais qui sont ces Français anxieux ? « Ce sont des pères de famille d’abord inquiets du changement climatique puis du conflit en Ukraine qui peut dégénérer selon eux. Ils redoutent un risque nucléaire et une invasion russe », précise Enzo Petrone. « Nous avons des retraités, des médecins, des militaires et même des diplomates et membres de cabinets ministériels », assure quant à lui Mathieu Séranne, directeur d’Artemis Protection, cité par BFM.
On imagine bien le petit Attal, flippé comme une souris, se commander un AAA, non ? Déjà en 2019, il avait la trouille des Gilets jaunes, c’est-à-dire des Français. Aujourd’hui, avec la montée des eaux, les Satan 2 de Poupoute, l’impopularité de Macron, la grogne des antivax et des anti-pass, le désir de revanche des électeurs floués (et attendez un peu les résultats délirants du 10 avril), la petite Attal a du souci à se faire...
On serait iel, on aurait plus peur de la réaction des Français, quand ils découvriront le pot-aux-roses du covidisme, et des sacrifices économiques qu’ils ont consentis pour le plus grand bonheur de l’oligarchie, dont Gaby est le petit porte-parole. L’hiver nucléaire social, il n’a pas attendu Poutine : il est là, et c’est macron qui a appuyé sur le bouton. Que ceux qui ont un cerveau comprennent !
L’hiver nucléaire selon Tanguy Pastureau
Pour le coup la rubrique n’est pas très drôle, mais on apprend des choses sur le processus nucléaire russe et la presse de merde française.