Au cours de la semaine dernière, les locaux de la Croix-Rouge, situés place Fénelon, ont été visités. Selon les estimations des bénévoles, huit cents kilos de nourriture ont été dérobés. Un vol de grande ampleur alors que la distribution, qui a lieu tous les quinze jours, a repris ce vendredi.
La distribution alimentaire a repris ce vendredi. Deux par deux, les 150 bénéficiaires franchissent les portes des locaux de la Croix-Rouge, place Fénelon, et remplissent leur cabas des denrées alimentaires que leur tendent les bénévoles. Des pâtes ici, de la sauce tomate par-là, un pot de confiture pour agrémenter le quotidien. Du thon. Faute de plats préparés. Les chocolats, friandises, biscuits, ne figurent pas non plus sur les listes. La Croix-Rouge les avait pourtant dans son garde-manger, mais la semaine dernière, tout a été dérobé. En quantité astronomique : selon les estimations de l’association, 800 kg de denrées alimentaires ont été volés au cours de la nuit du 16 au 17 mars.
« Comment peut-on voler des gens dans le besoin ? »
« C’est une personne de l’association culturelle de la place Fénelon qui nous a alertés, relate Marie-Claude Guidez, la responsable de la distribution. Lorsqu’elle est arrivée, elle s’est aperçu que les portes de nos locaux étaient grandes ouvertes. Il y avait aussi un carreau cassé. » Puis, dans la cour, des glaces éparpillées. « Quand nous sommes arrivés, nous avons pu constater qu’un réfrigérateur, plein, avait été volé. J’ai bien vu aussi qu’il manquait des plats. Je venais de faire l’inventaire… » C’est ainsi que l’estimation est vite tombée : en une nuit, près d’une tonne de nourriture et un frigo avaient été subtilisés. Incroyable. « Ce devait être une équipe bien organisée… »
Un suspect a été interpellé cette semaine (voir ci-dessous), mais il est apparu que le forfait ne pouvait lui être imputé : un homme ne pouvait, à lui seul, dérober une telle quantité. Du coup, les auteurs courent toujours. « En tout cas, je peux vous dire que cela m’a vraiment perturbée. Comment peut-on voler des gens dans le besoin ? Vraiment, je ne comprends pas… »
Le lendemain du cambriolage, le 18 mars, ne correspondait pas à une date de distribution. « Et heureusement, les auteurs n’avaient pas touché à notre réserve… » Les bénévoles ont donc fait en sorte que ce vol de grande ampleur n’impacte pas les bénéficiaires. « On a remplacé ce qu’il manquait par d’autres produits. Puis nous avions suffisamment de pâtes, de sauces tomate… » Au total, la Croix-Rouge cambrésienne apporte son soutien alimentaire à 300 personnes.
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Et ce vendredi 25 mars, deux magasins Franprix ont été pillés par 150 lycéens en colère.