Des gens du voyage sont venus s’installer dimanche soir dans le parc public qui jouxte le centre culturel de Neudorf, place Albert-Schweitzer à Strasbourg. La Ville a demandé leur expulsion au tribunal d’instance.
Douze caravanes se sont installées dimanche soir dans le parc autour du centre culturel de Neudorf, place Albert-Schweitzer. « On n’a plus trouvé de place sur notre terrain habituel à Geispolsheim », a dit l’un des occupants. « On a l’intention de rester huit, dix jours. » A la question : « D’où venez-vous ? », l’interlocuteur, qui ne voulait pas s’exprimer au nom de la communauté a répondu : « Et les grenouilles qui arrivent dans les étangs au printemps, d’où viennent-elles ? C’est le vent qui les apporte ! Nous voyageons avec le vent ». La Ville de Strasbourg a déposé une requête pour faire expulser ces éternels voyageurs « aux semelles de vent », car ils occupent illégalement un terrain public, espace vert des cités de la rue d’Orbey et de la rue de Labaroche voisines. C’est un joli parc ombragé où les gens du quartier ont l’habitude de se promener. Ces gens du voyage sont tous membres d’un même clan de « roms » qui vivent en Alsace depuis deux cents ans et qui, ces dernières années, naviguent avec leurs caravanes dans les communes du secteur sud de Strasbourg. La plupart du temps, ils occupent illégalement les terrains, mais il faut dire que la ville de Strasbourg, qui doit mettre 80 places de campement à la disposition des gens du voyage, n’en a pour l’instant aucune à offrir. Une quarantaine sont en construction, précise-t-on à la Ville. La procédure d’expulsion demande en principe huit jours, mais les roms qui occupent l’espace vert de la rue de Labaroche ont assuré qu’ils partiraient dimanche prochain. En attendant, la Ville veillera au respect des règles d’hygiène, sachant que ces caravanes disposent de WC. Elle assurera également l’enlèvement régulier des déchets et le ramassage des poubelles dans le parc et aux abords, afin de réduire les éventuelles nuisances pour les habitants du quartier. Il faut savoir qu’en France les caravanes sont considérées comme des habitations, on ne peut donc pas, légalement, mettre une caravane à la fourrière. La législation allemande est différente et permet aux autorités locales de faire enlever les caravanes. Les moyens légaux de contraindre les roms à se rendre dans les terrains aménagés pour eux dans la CUS n’existent pas davantage.
R. W.
DNA du Mar 27 mai 2008
Douze caravanes se sont installées dimanche soir dans le parc autour du centre culturel de Neudorf, place Albert-Schweitzer. « On n’a plus trouvé de place sur notre terrain habituel à Geispolsheim », a dit l’un des occupants. « On a l’intention de rester huit, dix jours. » A la question : « D’où venez-vous ? », l’interlocuteur, qui ne voulait pas s’exprimer au nom de la communauté a répondu : « Et les grenouilles qui arrivent dans les étangs au printemps, d’où viennent-elles ? C’est le vent qui les apporte ! Nous voyageons avec le vent ». La Ville de Strasbourg a déposé une requête pour faire expulser ces éternels voyageurs « aux semelles de vent », car ils occupent illégalement un terrain public, espace vert des cités de la rue d’Orbey et de la rue de Labaroche voisines. C’est un joli parc ombragé où les gens du quartier ont l’habitude de se promener. Ces gens du voyage sont tous membres d’un même clan de « roms » qui vivent en Alsace depuis deux cents ans et qui, ces dernières années, naviguent avec leurs caravanes dans les communes du secteur sud de Strasbourg. La plupart du temps, ils occupent illégalement les terrains, mais il faut dire que la ville de Strasbourg, qui doit mettre 80 places de campement à la disposition des gens du voyage, n’en a pour l’instant aucune à offrir. Une quarantaine sont en construction, précise-t-on à la Ville. La procédure d’expulsion demande en principe huit jours, mais les roms qui occupent l’espace vert de la rue de Labaroche ont assuré qu’ils partiraient dimanche prochain. En attendant, la Ville veillera au respect des règles d’hygiène, sachant que ces caravanes disposent de WC. Elle assurera également l’enlèvement régulier des déchets et le ramassage des poubelles dans le parc et aux abords, afin de réduire les éventuelles nuisances pour les habitants du quartier. Il faut savoir qu’en France les caravanes sont considérées comme des habitations, on ne peut donc pas, légalement, mettre une caravane à la fourrière. La législation allemande est différente et permet aux autorités locales de faire enlever les caravanes. Les moyens légaux de contraindre les roms à se rendre dans les terrains aménagés pour eux dans la CUS n’existent pas davantage.
R. W.
DNA du Mar 27 mai 2008