Le procès de Carlos, alias Ilich Ramirez Sanchez, s’est ouvert lundi, peu après 10H15, devant la cour d’assises spéciale de Paris, qui doit le juger pour quatre attentats qui ont fait en France 11 morts et près de 150 blessés il y a près de trente ans. Le président de la cour d’assises, Olivier Leurent, a commencé l’audience par l’interrogatoire d’identité de l’accusé.
« Je suis révolutionnaire de profession », a répondu Carlos, visiblement détendu et vêtu d’un jean et d’un blouson marine.
Au début de l’audience, une demi-douzaine d’avocats, dont certains venant de barreaux étrangers, s’étaient placés devant le box de Carlos, afin de pouvoir communiquer au mieux avec leur client. Un peu déboussolées, quelques parties civiles faisaient face à l’accusé, à dix mètres seulement de son box.
Une soixantaine de journalistes français et étrangers remplissaient les bancs de la presse, tandis qu’un public hétéroclite tentait d’accéder à la prestigieuse salle d’audience.
Le soutien de Dieudonné
L’humoriste controversé Dieudonné est ainsi venu au Palais de justice manifester son soutien à la « révolution » menée par Carlos. « Je suis là pour dire qu’il y a un esprit révolutionnaire auquel Carlos a apporté sa contribution violente, que je condamne personnellement, mais je soutiens évidemment sa révolution », a déclaré l’humoriste, président du « comité de soutien au commandant Carlos ».