Je poursuis.
Le général Heinz Guderian, commandant du 19e panzerkorps en mai-juin 1940, remarque : "En dépit d’énormes erreurs tactiques et stratégiques venant du haut-commandement allié, les soldats français de 1940, notamment dans les Ardennes, dans les Flandres, sur la Somme et l’Aisne, ont opposé une résistance extrêmement coriace, avec un esprit de sacrifice extraordinaire, parfois digne des poilus de Verdun en 1916."
Le colonel Wagner, commandant du 79e régiment allemand d’infanterie, écrit dans son carnet de guerre, suite à la bataille de Stonne en mai 1940 : "La défense acharnée de l’armée Française est à signaler. Cette défense était offensive, et s’accompagnait de furibondes contre-attaques avec des chars. Les positions étaient bien camouflées, établies en profondeur et très difficiles à reconnaître. La troupe française avait l’expérience des combats en forêt. L’artillerie française se signala par son feu rapide et bien réglé. Grâce à d’excellents observateurs, l’artillerie française prenait sous son feu tous nos mouvements de troupes."
Le général allemand Schubert, commandant du 23e corps d’armée, rend ainsi hommage à la 14e division française d’infanterie, son principal adversaire sur le front de l’Aisne en juin 1940 : "Les unités de la 14e DI laissèrent l’infanterie allemande s’approcher au maximum pour obtenir une efficacité certaine. En beaucoup de points, des tireurs postés dans les arbres continuèrent à tirer jusqu’à leur dernière cartouche, sans égard à l’avancée des forces allemandes. La 14e DI s’est battue les 9 et 10 juin 1940 d’une manière identique aux meilleures unités françaises de 14-18 devant Verdun."
Le général, futur maréchal, Keitel tient à souligner : "Le commandement allemand a reconnu le courage et l’héroïsme dont les troupes françaises ont fait preuve dans une suite ininterrompue de batailles sanglantes en mai-juin 40."
Pour conclure, les pertes en soldats français se sont élevées, entre septembre 39 et juin 40 à 300 000 hommes ! Soit, proportionnellement à la durée des combats, plus que les pertes de la 1ère GM.
Voilà ce que sont les faits de cette période de notre Histoire.
La vraie question que devraient se poser toutes les tantes à trottinette électrique et à tatouages maoris, alors qu’ils sont originaires de la Creuse ou de la Dordogne depuis 20 générations ;
"Serais-je capable d’en faire autant si la Patrie était de nouveau gravement menacée ?"
Je crains avoir déjà la réponse.