L’habillage cosmétique du chaos centrafricain, avec l’élection récente de Catherine Samba-Panza à la présidence du pays, s’est très vite réduit à l’état de peau de chagrin. Le jour même de sa prestation de serment, il y a moins de trois semaines, une quinzaine de personnes ont été tuées à l’arme blanche dans le nord de la capitale, Bangui, souvent en pleine rue, en raison de leur appartenance communautaire.
L’exode des musulmans hors de la Centrafrique, loin de s’être réduit, n’a fait que croître depuis le mois de décembre. Par leurs propres moyens ou grâce aux convois routiers organisés par l’armée tchadienne, ils sont plus de 75 000 à avoir pris la tangente. Malgré la présence des quelque 5 400 pioupious de la Misca et des 1 600 français de l’opération Sangaris, leur sécurité n’est plus assurée.
Vers le Cameroun, vers le Tchad, les musulmans centrafricains sont « retournés » pour la plupart d’entre eux dans des pays qu’ils ne connaissent pas et où ils ne sont pas nés. Ils sont d’autres dizaines de milliers qui attendent encore leur tour dans l’un des 68 camps de déplacés que compte aujourd’hui Bangui.
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