Un an après le discours de François Hollande, le ministre délégué chargé des Anciens combattants, Kader Arif, a rappelé dimanche la responsabilité de la « France asservie » dans le crime commis à l’encontre des juifs lors de la grande rafle du Vel d’Hiv il y a 71 ans.
Cet événement « est aussi le drame de millions d’hommes, de femmes et d’enfants (...), condamnés au pire (...) sur des critères reflets de la folie humaine, à l’image de cette haine qui animait les architectes de la solution finale. Ceci dans le silence d’une Europe asservie, d’une France asservie », a-t-il exprimé dans un discours au square de la place des Martyrs juifs du Vélodrome d’Hiver (XVe arrondissement de Paris) à l’occasion de la commémoration de la rafle.
« Dire la vérité ce n’est pas seulement revenir sur le passé. Dire la vérité c’est aussi se saisir du présent et se montrer intraitable avec ceux qui nourrissent le racisme et l’antisémitisme », a-t-il poursuivi, reprenant les mots de François Hollande lors de son discours du 22 juillet 2012 : « Il ne peut y avoir, et il n’y aura pas, dans la République française, de mémoire perdue. »
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Rappel : la rafle du Vel d’Hiv fut organisée avec le concours de l’Union générale des Israélites de France (UGIF). Pour plus de détails, se reporter au livre du rescapé du Vel d’Hiv Maurice Rafsjus, Des Juifs dans la collaboration, publié en 1980 et préfacé par Pierre Vidal-Naquet (Ndlr E&R).