Le maréchal Flanby a peut-être flambé un peu vite, lui qui la voulait fraîche et joyeuse, sa guerre, enfin son autre guerre, la Centrafricaine. L’opération qui ne devait pas excéder 4 à 6 mois ira bien au-delà, et le contingent français sur place oscille aujourd’hui autour de 2000 hommes, contre 1 200 au départ.
Après avoir pointé les faiblesses du chefaillon de guerre Hollande, après avoir fait semblant de dénoncer l’impréparation caractéristique de cette opération, après avoir en somme pris une posture pour nourrir le storytelling du système, les députés de droite, de gauche et d’autres lieux découverts à marée basse ont voté comme un seul homme ou presque en faveur du maintien de la force Sangaris en Centrafrique, avec 428 voix pour, 14 contre et 21 abstentions. Beau comme une union sacrée foutraque et mensongère.
Potiche oblige, la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, s’est félicitée « que le peuple français accepte de voler au secours du peuple centrafricain ». Le peuple français, largement opposé à cette mission de récupération coloniale, aurait plutôt aimé que ses grandes têtes molles volent à son propre secours. On se doute bien que l’accès de la dame à la magistrature suprême s’est fait avec l’assentiment de l’Elysée, qui fut d’ailleurs le premier à s’en réjouir officiellement. Mais avec de pareilles déclarations, elle assure son avenir et risque d’être réinvitée.
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