Le 19 mars dernier, le Premier ministre, Manuel Valls, présentait à l’Assemblée nationale le projet de loi sur le renseignement.
Cette loi, que le gouvernement justifie par les attaques de janvier contre le journal Charlie Hebdo et l’épicerie Hyper Cacher, viserait officiellement à donner plus de moyens au renseignement français pour lutter contre le « terrorisme ». Mais beaucoup d’acteurs politiques, juridiques, médiatiques ont pointé la menace radicale qu’elle fait peser sur les libertés publiques, et il devient de plus en plus évident que le pouvoir tente par là de se donner les moyens de museler l’Internet, principal vecteur de réinformation et, donc, principal contre-pouvoir.
Sans aller jusqu’à défendre ouvertement la liberté d’expression sur Internet (il ne faut pas pousser...), ces grands « naïfs » de Charlie Hebdo se voient à leur tour obligés, pour garder un brin de cohérence, de pointer, même à demi-mots, la dérive en cours. Un délire totalitaire dont ils ont été la justification centrale depuis le 7 janvier...
Bientôt, à la une du « journal irresponsable », l’équipe de Charlie sodomisée par Manuel Valls ?