Le président du Venezuela Hugo Chavez et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad ont loué leur alliance anti-impérialiste mercredi à l’occasion d’une visite à Caracas du dirigeant perse, en tournée sud-américaine pour confirmer ses rares soutiens à sa politique nucléaire.
"Tu es un gladiateur des luttes anti-impérialistes," a lancé M. Chavez à M. Ahmadinejad avant d’entamer une réunion de travail avec son homologue iranien.
"Les peuples iranien et vénézuélien ont formé un front commun contre les arrogances de l’impérialisme mondial", a répondu le dirigeant iranien, qui effectue sa quatrième visite officielle au Venezuela.
Les deux pays ont développé une intense coopération dans divers domaines et M. Chavez a à plusieurs reprises défendu le programme nucléaire iranien, décrié par les Occidentaux qui accusent l’Iran de chercher à acquérir l’arme atomique sous couvert d’activités civiles. Ce que Téhéran dément.
Lundi et mardi, le Brésil et la Bolivie ont réaffirmé qu’ils reconnaissaient le droit de Téhéran à développer l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, dans le respect des accords internationaux.
Après avoir reçu la veille une lettre de Barack Obama, dans laquelle le président américain lui rappelait notamment sa position sur le nucléaire iranien, le dirigeant brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a toutefois appelé lundi M. Ahmadinejad à "poursuivre les contacts" avec les grandes puissances pour trouver "une solution juste" sur ce dossier.
Pour la première fois en quatre ans, le Groupe des Six, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Russie, France), plus l’Allemagne, a préparé un projet de résolution condamnant l’Iran, qui pourrait être soumis au vote des 35 gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) jeudi ou vendredi.