Aïe aïe aïe. Ceux qui ont écouté le Trust des grandes années et vu le film Les Démons de Jésus de Bernie Bonvoisin (le chanteur du groupe devenu réalisateur) ne devraient pas lire ce qui va suivre. Du bon hard rock français des années 80 en passant par le film populaire aux dialogues audiardesques, on est arrivé à une bluette anti-FN que ne renierait pas une Zazie ou un JJ Goldman. Avec l’électricité et les jean’s troués en plus.
Mais il y a pire : le maillot pour « Justice pour Adama ». On n’a rien contre Adama ici, ni contre sa famille, mais le montage médiatique autour de sa mort rappelle étrangement les ingénieries douteuses destinées à faire de la France la petite sœur de l’Amérique en termes de séparation des communautés. Heureusement, la manip « Théo », ce bidonnage de A à Z dans la ville du maire Bruno Beschizza (un franc-mac de compétition et proche de la ligne atlanto-sioniste de Sarkozy, voir l’extrait du livre Bienvenue Place Beauvau ci-dessous) n’a pas pris, malgré les dégâts en ville à Aulnay-sous-Bois puis à Paris. Le pouvoir fait tout pour faire déraper la situation parce que la situation lui échappe.
Avant d’entrer en politique, le frère Bruno Beschizza a longtemps dirigé le syndicat Synergie-Officiers. Est-ce cette « protection » qui a permis après l’alternance à ce commandant nommé sous-préfet par Sarkozy de conserver pendant deux ans un bureau place Beauvau ? Un privilège qui ne lui sera retiré, par la gauche, qu’une fois élu maire d’Aulnay-sous-Bois.
C’est clair comme de l’eau de roche mais tout le monde n’a pas l’air de saisir l’arnaque. Bernie Bonvoisin, lui, qui est tout sauf con, revient chanter chez Nagui, l’animateur numéro un du service public, avec un tee-shirt « Adama » et un texte contre la « haine », et surtout un jeu de mots du niveau d’un collégien. Cela ne ressemble pas au chanteur révolté qui écrivait auparavant des choses plus sociales. À moins qu’il n’ait besoin d’argent pour un prochain film, car c’est comme ça que ça marche, dans le milieu. Tu dérapes un petit peu ? Tu peux t’asseoir sur un financement. Ça n’est jamais dit, jamais écrit, mais le réseau artistique fonctionne de la sorte.
Ainsi, de nombreux artistes ou penseurs se retrouvent sur une liste noire qui n’existe pas, matériellement. Il suffit de peu aujourd’hui pour se retrouver sur cette liste. Certains pensent y échapper en se cachant, mais les traqueurs de l’oligarchie finissent toujours par les débusquer. Il y a ceux qui coopèrent, ou collaborent, du type Moix, mais avec une épée de Damoclès sioniste sur la tête, tout près du cou. C’est encore pire, car on peut tout perdre d’un coup, sur un coup de tête de l’officier « traitant ». Il y a ceux qui se justifient, par exemple Berruyer, alors qu’ils ne devraient pas. La sentence est encore pire après une séance d’agenouillement. Ceux qui font semblant ne changent rien au résultat : ils ne sont pas pour autant sur la liste blanche.
On verra donc bientôt si la chanson F-Haine a déclenché l’ouverture du porte-monnaie des producteurs du Milieu...
En parlant de Trust on ne peut pas ne pas parler d’AC/DC, les chanteurs respectifs des deux groupes étant potes, et Bonvoisin ayant passé la soirée avec Bon Scott la veille de la mort de celui-ci. Voici donc, pour les amateurs de rock, un petite dose d’AC/DC période justement Bon Scott il y a exactement 40 ans, avec Problem child. Scott est heureusement mort avant d’être obligé de chanter contre l’extrême droite, ouf.
Pour rester dans le rock social, Down payment blues, en 1996 avec le second chanteur, Brian Johnson. Un groupe qui ne se sera jamais rabaissé à chanter de la merde pour l’oligarchie. Le blues du mec mal payé :
Get myself a steady job
(Je vais me choper un boulot fixe)
Some responsability
(Quelques responsabilités)
Can’t even feed my cat
(Je peux même pas nourrir mon chat)
On social security
(Avec le fric de la Sécu)
Hiding from the rent man
(J’évite mon proprio)
Oh it makes me want to cry
(Ça me donne envie de chialer)
Sheriff knocking on my door
(Un flic qui frappe à ma porte)
Ain’t funny how the time flies
(C’est drôle comme le temps file)I’ ve got holes in my shoes
(J’ai des trous dans mes pompes)
And I’m way overdue
(Et j’ai un max de dettes)
Down payement blues
Down payement blues
Down payement blues
(La déprime du mec mal payé)