Record battu : jamais le taux de chômage n’a été aussi bas (6,9%) en Allemagne depuis la réunification. Un véritable "miracle économique". Sauf si l’on tient compte des millions de chômeurs radiés ou des précaires dépendants de l’aide sociale...
Premier volet de notre série sur "les failles et les défis du modèle allemand".
Les derniers chiffres du chômage en Allemagne sont tombés, et ils sont époustouflants. Avec officiellement 2,8 millions de chômeurs, soit 6,9% de sa population active, l’Allemagne a battu un nouveau record depuis la réunification. Une baisse spectaculaire depuis le pic historique atteint en janvier 2005, quand le nombre de demandeurs d’emplois atteignait 5,1 millions.
Mieux encore : Frank Weise, le directeur général de la Bundesagentur für Arbeit [l’équivalent du Pôle-emploi], assure que le marché du travail ne montre pas de signes d’essoufflement :
’’Le niveau du chômage est à son plus bas niveau depuis 1992 (…) la demande de main d’œuvre reste forte.’’
Au sens du Bureau international du travail (BIT), ce taux s’inscrivait même à 6,1% en juillet [dernier mois disponible pour des comparaisons], contre 9,9% en France ou 9,1% aux Etats-Unis.
Ces chiffres officiels masquent cependant de fortes disparités régionales : le chômage atteint 12,7% à Berlin contre 3,4% en Bavière, riche région du Sud en situation de plein emploi.
Pour lire la suite de l’article : myeurop.info