Le rejet surprise, dimanche par référendum, de l’accord de paix avec la guérilla des Farc, vient anéantir ce texte qui devait mettre fin à un conflit armé déchirant la Colombie depuis 52 ans et articulé autour de six chapitres principaux.
Ce texte encadrait le désarmement des 5 765 combattants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) et la transformation de la rébellion en mouvement politique légal.
[...]
Conclu au bout de presque quatre ans de pourparlers, sous l’égide de Cuba et de la Norvège, pays garants, ainsi que du Venezuela et du Chili, accompagnateurs, l’accord de paix comprenait six volets :
Fin des hostilités
[...]
La fin des affrontements incluait le désarmement des guérilleros sous supervision d’une mission de l’ONU, des garanties de sécurité pour les démobilisés et l’engagement des autorités à combattre les gangs issus des milices paramilitaires, qui pouvaient prendre le contrôle des bastions des Farc.
[...]
Dédommager les victimes
Des tribunaux spéciaux, composés de 48 magistrats, dont 10 étrangers, devaient être créés pour juger les guérilleros, les agents de l’État et les particuliers impliqués dans des exactions telles qu’enlèvements, viols, déplacements forcés ou recrutement de mineurs.
[...]
Narcotrafic
[...]
Les autorités prévoyaient de maintenir leur lutte contre le narcotrafic, mais devaient proposer des sources alternatives de revenus aux paysans et un programme de santé publique.
Politique sans armes
[...]
Les candidats du futur parti des Farc devaient bénéficier de garanties de sécurité pour éviter la répétition des épisodes sanglants de la fin des années 1980 lorsqu’ont été assassinés quelque 3000 militants de l’Union patriotique (UP), leur vitrine politique issue d’une précédente tentative de paix.
Réforme agraire
La défense des paysans pauvres, ainsi que des victimes de la violence des forces de l’ordre, est à la racine de la naissance des Farc en 1964.
L’accord prévoyait une réforme agraire pour la répartition des terres, l’accès au crédit et l’installation de services basiques en zones de conflit. Des millions de dollars d’investissements devaient être nécessaires sur le long terme.
Lire l’article entier sur fr.canoe.ca