On pourrait dire la même chose des autres conflits que les américano-sionistes ont organisé : la Libye, la Géorgie et bientôt l’Algérie et l’Iran. Toutes les guerres depuis le 11 Septembre ont pour finalité de faire d’Israël le prochain empire énergétique. Pour cette raison, même si la Syrie semble avoir gagné la première manche, on peut être sûr qu’une intervention occidentale a d’ores et déjà été planifiée.
Cela fait 20 ans que les néoconservateurs planifient un changement de régime en Syrie. Et l’organisation d’actes violents en en rejetant la faute sur le gouvernement syrien afin de servir de prétexte pour un changement de régime, c’est-à-dire des opérations sous faux drapeaux, a été discutée il y a 50 ans par les dirigeants britanniques et américains.
C’est à cause du gaz que les gouvernements occidentaux veulent un changement de régime en Syrie.
La Syrie est un partie intégrante du projet de 1 200 km du gazoduc arabe :
Le rôle central de la Syrie dans le gazoduc arabe est une clé pour expliquer pourquoi elle est désormais ciblée. Tout comme les talibans devaient être supprimés car ils demandaient trop en échange du pipeline d’Unocal, le régime de Bachar el-Assad est ciblé parce qu’il n’est pas un « joueur » fiable.
Plus précisément, la Turquie, Israël et son allié les États-Unis veulent un débit de gaz garanti à travers la Syrie, et ne veulent pas d’un régime syrien qui n’est pas incontestablement fidèle à ces trois pays, se tenant dans la voie du pipeline ou qui exige une trop grande part des profits.
Un accord a également été signé pour construire un pipeline de gaz naturel reliant le champ géant de South Pars en Iran à la Syrie et passant par l’Irak (avec une extension possible au Liban).
En outre un accord pour acheminer du pétrole à partir du gisement de Kirkouk en Irak au port syrien de Banias a également été approuvé :
La Turquie et Israël seraient coupés de ces projets concurrents, il n’est donc pas étonnant que ces 2 pays cherchent à lancer des frappes militaires contre la Syrie.
D’autre part, l’industrie de gaz naturel de la Russie serait menacée si le régime actuel de la Syrie était renversé ; il n’est donc pas étonnant qu’Israël et la Russie s’opposent sur la question syrienne.
Quand aux monarchies du Qatar et de l’Arabie Saoudite, en tant qu’acteurs sur le marché du gaz elles bénéficieront de la fin du régime syrien qui leur fait concurrence. Ces pays vont donc soutenir les « rebelles ».
L’Amérique arme l’opposition syrienne depuis 2006 et soutient les terroristes d’Al-Qaïda en Syrie. (Même le New York Times rapporte que pratiquement tous les combattants rebelles sont des terroristes d’Al-Qaïda.) Maintenant elle envisage d’imposer une zone d’exclusion aérienne sur la Syrie... ce qui était aussi la première manœuvre des guerres contre l’Irak et la Libye.
Bush a lancé la guerre en Irak sous de faux prétextes... De même, la guerre en Syrie est motivée par des acteurs du marché du gaz naturel qui cherchent à exclure la Syrie et la Russie.
Comme pour l’Irak, le conflit en Syrie fait l’objet d’un travail de désinformation des médias. Sans cela, les Américains se seraient rendus compte qu’il existe un doute sérieux à la question de savoir lequel des camps est responsable de la violence et lequel a vraiment utilisé des armes chimiques.
Bachar el-Assad n’est pas un saint, mais pas plus que Saddam Hussein il ne représente un danger pour les États-Unis. Il ne doit pas être diabolisé et transformé en une menace pour la sécurité nationale.
Le coût final de la guerre en Irak est estimé entre 5 à 6 000 milliards de dollars. Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de nous impliquer dans une autre guerre surtout avec la Russie et l’Iran alignés activement contre nous.
Source : washingtonsblog.com
Traduction : Les Chroniques de Rorschach