Quelle que soit l’authenticité de l’information officielle sur la mort de Ben Laden dimanche, le fait que les USA aient abattu puis fait disparaître le corps de celui qui aurait pu fournir tellement d’informations sur le réseau terroriste donné pour le plus dangereux au monde et sur ses possibles attaques contre des intérêts occidentaux soulève d’énormes doutes sur la finalité de cette opération. Comme le souligne Dave Lindorff dans cet article paru sur le site This can’t be Happening, il est surréaliste de penser que les USA tenaient entre leurs mains un Ben Laden bien vivant et qu’ils l’ont éliminé de cette façon, à moins d’imaginer que c’était en réalité l’un des objectifs de toute cette campagne.
Mais à quoi pensaient-ils donc ? Des soupçons vont inévitablement voir le jour sur cet assassinat d’Oussama Ben Laden.
D’après la très brève annonce faite par le Président Obama la nuit dernière, l’opération menée par les forces spéciales des Navy Seals US au Pakistan était une opération planifiée de longue date.
« Ils ont fait très attention à éviter les pertes civiles » a affirmé le Président à propos du raid top secret de la nuit dernière opéré par des hélicoptères sur un ensemble de bâtiments hautement sécurisés proche de la base militaire d’Abbottadad, une ville située à moins d’une heure de route de la capitale pakistanaise Islamabad. Il a ajouté, « après des échanges de tir, ils ont abattu Oussama Ben Laden et ont récupéré son corps. »
Mais pas pour longtemps. Après avoir « tiré 2 fois » [dans la tête de] Ben Laden (« double-tapping », terme militaire désignant le procédé illégal d’exécuter une personne blessée – ou de s’assurer qu’une personne est réellement morte – en lui tirant non pas une, mais deux balles dans la tête), son corps a été transporté hors du Pakistan par le commando du SEAL qui se retirait, et a été « inhumé en pleine mer ».
D’après le Washington Post, les USA voulaient éviter la création d’un lieu de pèlerinage pour l’ex-leader d’al-Qaida et organisateur supposé des attentats du 11/9. « Nous ne voulions pas que tout un tas de gens se rende indéfiniment sur un lieu de pèlerinage, » a indiqué de façon anonyme un officiel au Washington Post.
Alors, c’est ça la fin de l’histoire ?
Réfléchissons une minute. La nuit dernière les USA avaient entre leurs mains un Oussama Ben Laden bien vivant ! Après 10 ans de traque, ils avaient finalement capturé cet individu qu’ils accusent du plus terrible attentat terroriste de l’histoire récente des USA – et peut-être de tous les temps -, une attaque aérienne coordonnée contre les cœurs financiers et militaires de la plus grande puissance mondiale, executée à l’aide de simples cutters – attaque qui a réussi à neutraliser les défenses aériennes les plus performantes du monde ! Et au lieu de le fourrer dans une tenue orange avec un sac sur la tête et de l’emmener pour l’ interroger, comme ils l’ont fait pour des centaines d’autres prisonniers capturés au cours de cette décennie de « Guerre contre le Terrorisme », ils lui ont tiré deux balles dans la tête ?
Mais à quoi pensaient-ils ?
Étant donné l’incroyable masse d’information qu’il aurait pu fournir au sujet des attaques terroristes possibles contre les USA, de son organisation terroriste tentaculaire et de ses futures actions, la seule chose qui me vient à l’esprit est qu’ils pensaient que ce gars aurait des choses très embarrassantes à dévoiler sur les Usa et leur « sale guerre ».
Il y a eu énormément de polémiques au sujet de l’origine de Ben Laden, et certains organes de presse comme le Canadian Broadcasting Corporation, la BBC, le Guardian et Der Spiegel, pour ne citer qu’eux, ont rapporté que dans les années 80, il avait été financé, entraîné et armé par la CIA qui l’utilisait comme intermédiaire pour enrôler les volontaires arabes désireux de combattre les forces soviétiques en Afghanistan. Les USA ont démenti ces allégations, mais les preuves sont assez accablantes et indiquent qu’au moins pendant une certaine période, Ben Laden était considéré comme « un gars à nous ». Quel embarras ç’aurait été s’il avait confirmé cela et expliqué que cette relation s’était poursuivie bien après le retrait des troupes soviétiques de l’Afghanistan !
Mais pour les USA, le problème potentiellement le plus embarrassant avec un Oussama Ben Laden vivant et capable de parler, va bien au-delà de son ancienne relation avec la CIA. Juste après l’invasion de l’Afghanistan par les USA en octobre 2001, les forces US, une fois le gouvernement de Kaboul renversé, semblaient avoir encerclé Ben Laden et ses hommes dans les montagnes de Tora Bora. Mais soudain, le siège a été levé, et les USA se sont largement retirés de ce pays, pour rassembler des forces au Koweït et aux Émirats Arabes Unis en vue de la préparation d’une autre guerre voulue par l’Administration Bush/Cheney, cette fois contre l’Irak, un pays qui n’avait rien à voir avec le 11-Septembre, et qui ne représentait aucune menace pour les USA et leurs Alliés. Comme ç’aurait été embarrassant pour Washington si Ben Laden avait expliqué qu’il était sur le point d’être capturé à l’époque, quand soudain lui et ses hommes s’étaient vu délivrer un laissez-passer pour le Pakistan !
Et puis, il reste l’histoire du 11-Septembre.
Il n’est pas besoin d’être un théoricien invétéré du complot, avec toutes sortes d’idées sur le 11-septembre à propos d’ Inside Job planifié par une cabale malfaisante de comploteurs tapis au sein de l’appareil US, pour voir que la véritable histoire sur la manière tellement parfaite dont ces attentats contre le World Trade Center et le Pentagone se sont déroulés reste encore à découvrir. La Commission sur le 11/9 ne jouit plus d’aucun crédit, et a été, selon les dires mêmes de ses membres, une vaste opération de camouflage. Mes propres rapports indiquent que le FBI a menti à la Commission à propos des enregistreurs de vol des quatre avions impliqués. Il y a aussi le mystère de ces agents du Mossad israélien qui, d’après des articles parus dans la presse israélienne, ont été vus en train de filmer les attentats depuis l’autre côté du fleuve Hudson, puis en train apparemment de fêter l’effondrement des Tours, avant d’être arrêtés par la police du New Jersey, puis relâchés sur demande expresse du Département d’État US, et renvoyés en Israël. Il y a aussi ces étranges « put options » placées sur les quelques sociétés pour lesquelles il était certain que l’action baisserait suite aux attentats – American Air Lines, United Air Lines, et plusieurs compagnies financières situées dans les Tours Jumelles -, ces transactions ayant été passées au travers de la banque d’investissement Alex Brown dont le président, jusqu’en 1998, s’appelait A.B. ’Buzzy’ Krongard, à l’époque un agent haut placé de la CIA. La Commission n’a jamais cherché à découvrir l’identité de ceux qui avaient acheté ces incroyables put options prémonitoires, et qui avaient touché les bénéfices3.
Est-ce que Ben Laden aurait eu son mot à dire sur qui ils étaient ou sur quelles Agences de renseignements auraient pu avoir une préconnaissance de ses plans avant les attentats du 11/9 ?
Nous ne saurons jamais.
Il sert maintenant de déjeuner aux crabes quelque part au fond de l’océan.
Eliminer Ben Laden aurait pu offrir quelque satisfaction élémentaire à un primate états-unien qui aime à chanter « USA, USA ! » après que les militaires US ont semé une épouvantable pagaille quelque part dans le monde, mais la seule chose que nous pouvons tenir pour acquis après l’exécution délibérée in situ de ce personnage particulier, et la suppression immédiate de sa dépouille mortelle, c’est que, comme pour l’assassinat de Kennedy, celui du King, et la disparition du leader [syndical] des routiers Jimmy Hoffa, celle d’Oussama Ben Laden va devenir un mystère permanent et une source sans fin de théories du complot.
De plus, les mystères du 11/9 et la façon dont une poignée de gars armés de quelques cutters et sachant à peine piloter un avion ont réussi à détruire le centre financier [des USA] et à détruire une partie du quartier général militaire de la plus puissante nation au monde seront désormais bien plus difficiles à résoudre.
De toute évidence, le pouvoir en place à Washington l’a voulu ainsi.