Du mercredi 24 au samedi 27 octobre, à Nevers, la fédération des œuvres laïques (FOL) de la Nièvre propose une formation ouverte à tous sur le thème « comment lutter contre les discours de haine véhiculés par les médias ? »
Pour Alain Gresh, journaliste à Orient XXI et ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, les discours de haine se diffusent par les réseaux sociaux, mais pas uniquement. « Il y a aussi des sites d’extrême droite qui diffusent de fausses informations. Des informations du type "Un Arabe a violé une Française". Ces informations se diffusent sur les réseaux sociaux et sont difficiles à combattre. Ça ne sert à rien de se lamenter : il y a des choses qu’on ne peut pas maîtriser. »
Selon Erwan Lecoeur, la diffusion des discours de haine n’est pas nouvelle. « Il y a eu de la presse d’opinion très tôt. Ce qui est nouveau, c’est qu’il n’y a plus un seul émetteur qui émet pour des centaines de lecteurs, mais des centaines d’émetteurs qui émettent pour des millions de personnes. On reçoit beaucoup d’informations, mais ça donne très peu de sens : on comprend de moins en moins le monde. Donc il y a des discours qui simplifient tout, en disant : "Voilà les gentils, et voilà les méchants." Si vous n’avez pas de travail, par exemple, ça vous permet d’avoir une explication. C’est ce que font Dieudonné et Alain Soral dans une chronique semi-humoristique. »