Par soucis de pédagogie et afin que le public prenne la mesure de ce qui se joue actuellement, la Rédaction d’E&R se propose de procéder à quelques rappels utiles concernant les principaux rouages de l’affaire Epstein.
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Jeffrey Edward Epstein
soi-disant mathématicien-trader né dans une famille juive de classe moyenne à Brooklyn (New York) ;
mystérieusement devenu milliardaire ;
sa fortune vient probablement de son « client » Leslie Wexner, patron de la marque de lingerie Victoria’s Secret ;
« philanthrope » dans les domaines de la santé, de l’éducation et des sciences par le biais de sa fondation, la Jeffrey Epstein VI Foundation, il a aussi financé à hauteur de plusieurs millions le français Jean-Luc Brunel, patron de l’agence de mannequins MC2, et Ehud Barak, ancien Premier ministre de l’État d’Israël ;
il fut membre de la Commission trilatérale et du Council on Foreign Relations.
Leslie Wexner
homme d’affaires et milliardaire juif américain, patron de la marque de lingerie Victoria’s Secret et plus largement fondateur et président de la chaîne de magasins commercialisant des vêtements pour femmes The Limited ;
président de la Fondation Wexner, fondation dont l’objectif revendiqué est « l’aide au développement de leaders professionnels et bénévoles juifs en Amérique du Nord et de leaders publics en Israël » ;
Wexner dirige également le nébuleux groupe Mega, un groupe de milliardaires juifs américains qui financent les lobbys pro-Israël à travers le monde. Sont également membres de ce club restreint : Steven Spielberg, Charles Bronfman, Edgar Bronfman, Lester Crown, Marvin Lender, Charles Schusterman, Harvey Meyerhoff et Michael Steinhardt.
Clare Bronfman
fille d’Edgar Bronfman (ancien président du Congrès juif mondial, fait chevalier de la Légion d’honneur sous François Mitterrand, détenteur de la médaille présidentielle de la Liberté sous Bill Clinton) ;
cadre et mécène de la secte de « développement personnel » NXIVM (communément prononcé « Nexium ») dont le gourou Keith Raniere est accusé de trafic sexuel, association de malfaiteurs et menaces. Co-fondée par Nancy Salzman, il semblerait que le but de ce groupe soit l’embrigadement de jeunes femmes pour en faire des esclaves sexuelles.
Jean-Luc Brunel
Jean-Luc-Charles-Raymond Benchamoul change de nom en 1962 et devient Jean-Luc Brunel pour l’état civil ;
d’abord patron de l’agence de mannequins Karins, située à Paris, puis co-fondateur de MC2, agence lancée en 2004 à New York, Miami et Tel Aviv avec Jeffrey Fuller et gérée par Claude Haddad ;
soupçonné de viol et de complicité de trafic sexuel : l’agence MC2 fournissait en effet des visas à des jeunes filles mineures, ce qui permettait leurs « déplacements » à travers le globe.
Ehud Barak
Premier ministre d’Israël de 1999 à 2001 ;
ministre de La Défense de 1999 à 2001 et de 2007 à 2013 ;
premier contributeur (1,5 million de dollars en 2015 dans le cadre d’une première levée de fonds à laquelle Epstein aurait participé, avec 300 000 dollars du ministère israélien de l’Économie) et président du comité exécutif de l’entreprise Reporty (renommée Carbyne) ; cette start-up de « sécurité publique » développe des logiciels de vidéo en streaming et de géolocalisation pour des services d’urgence : concrètement, cette application permet aux utilisateurs de « signaler » une situation d’urgence, qu’elle soit criminelle, médicale ou terroriste, un incident personnel ou un événement extérieur... Une application jugée « révolutionnaire » par le maire de Nice Christian Estrosi, « menaçante » par les associations de protection de la vie privée ;
aurait été présenté à Epstein par Shimon Pérès au début des années 2000 ;
a reçu plus de 2 millions de dollars de la part d’Epstein en 2004 pour un prétendu rapport sur la jeunesse juive jamais publié ;
a reçu environ 2,3 millions de dollars de la Fondation Wexner (gérée par Epstein) entre 2004 et 2006 ;
se vante d’avoir fait le lien entre Harvey Weinstein et l’agence israélienne de renseignement Black Cube dans le but de découvrir l’identité et les motivations des individus menant une campagne négative à son encontre.
Black Cube
société de renseignement privée qui emploie d’anciens agents du Mossad, ainsi que des juristes et des experts financiers, fondée en 2010 ;
l’activité principale de Black Cube est le soutien en contentieux judiciaire, c’est-à-dire la fourniture de renseignements, preuves, témoignages et conseils dans des affaires juridiques et criminelles internationales dites de « criminalité en col blanc » ;
basée à Tel Aviv, Londres, Paris et Madrid, le producteur de cinéma Harvey Weinstein a notamment fait appel à elle (à hauteur de 1,3 million de dollars) dans le cadre de ses lourdes accusations de viols et de harcèlements sexuels.
Harvey Weinstein
né à New York, fils d’un tailleur de diamants ayant appartenu à la Haganah, organisation paramilitaire sioniste créée en 1920 et intégrée dans l’armée israélienne en 1948 ;
très gros donateur du Parti démocrate (Bill Clinton, Obama, Hillary Clinton) mais également défenseur de l’administration Bush en matière de politique extérieure ;
fait chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur par Nicolas Sarkozy en 2012 ;
participe en janvier 2017 à la marche des femmes contre Donald Trump ;
accusé par le critique cinématographique au New York Post Kyle Smith d’avoir produit de nombreux films anticatholiques ;
accusé en 2017 de viols, d’abus sexuels et de harcèlements sexuels par 96 femmes ;
en plus de Black Cube, il fait appel à l’entreprise et cabinet de conseil américain Kroll, compagnie qui fut, jusqu’au 11 septembre 2001, responsable de la sécurité du World Trade Center...
Alan Dershowitz
avocat et universitaire américain, professeur de droit à l’université Harvard, également essayiste, romancier et contributeur au Huffington Post ;
a notamment défendu Claus von Bülow, Jonathan Pollard, Mike Tyson et O. J. Simpson ;
son roman Just Revenge (1999) raconte l’histoire d’un juif qui retrouve, cinquante ans plus tard, le bourreau de sa famille et décide de mener sa vengeance...
accusé de complicité de trafic sexuel et de participation au réseau de prostitution d’Epstein par Virginia Roberts Giuffre et Sarah Ransome.
Ghislaine Maxwell
héritière du magnat de presse et homme politique britannique Robert Maxwell ;
soi-disant ex-petite amie d’Epstein ;
accusée d’être la mère maquerelle du réseau de prostitution de mineures d’Epstein ;
proche de la famille Clinton (Bill, Hillary, Chelsea), c’est elle qui aurait présenté Epstein à Bill Clinton, à l’époque président des États-Unis, avec qui elle entretient des « liens étroits ».... En 2007, elle fait une donation au fonds de campagne présidentielle de Hillary Clinton ;
a été plusieurs fois aperçue aux côtés de Harvey Weinstein, Donald Trump, le prince Andrew, Alan Dershowitz mais aussi Lloyd C. Blankfein (à l’époque patron de la banque Goldman Sachs, pour un dîner de gala en faveur du mariage homosexuel), Michael Bloomberg (maire de New York de 2002 à 2013) et Elon Musk (patron de Tesla)...
fondatrice d’une ONG fantôme baptisée TerraMar Project (pour la sauvegarde des océans) dont le site internet vient de fermer.
Robert Maxwell
juif tchécoslovaque né Ján Ludvik Hoch, il s’engage dans l’armée britannique avant de faire fortune par le rachat de Pergamon, une maison d’édition scientifique ;
patron de presse, il devient homme politique britannique (député du parti travailliste) ;
marié à la spécialiste de la Shoah Elisabeth Maxwell (née Meynard) ;
a construit son empire financier sur l’usage de la dette ; il passera son temps à vendre et racheter des titres de presse pour masquer l’instabilité de ses sociétés ;
a conclu un partenariat avec Francis Bouygues et le franc-maçon Patrick le Lay dans le projet de privatisation de la chaîne de télévision française TF1 en 1987 ; s’est servi de son « amitié » avec Jack Lang, de son passé de gauche et de son expérience des médias pour séduire François Mitterrand dans le cadre du rachat de la chaîne ;
considéré par l’auteur Gordon Thomas comme un espion, un financier et un membre éminent du Mossad ;
prétendument mort par noyade accidentelle après une chute de son yacht au large des îles Canaries. Enterré au cimetière juif du mont des Oliviers à Jérusalem, il disparaît à 68 ans en pleine faillite, laissant une fortune à ses enfants grâce à son assurance-vie...
Marc Rich
homme d’affaires milliardaire belgo-américano-israélo-espagnol de son vrai nom Marcell David Reich ;
fondateur de la multinationale Glencore PLC spécialisée dans le négoce, le courtage et l’extraction de matières premières ;
condamné par la justice américaine pour fraude, extorsion de fonds, délit d’initié, violation d’embargo avec l’Iran en pleine crise des otages ainsi que pour la plus grande fraude fiscale de toute l’histoire des États-Unis ;
qualifié par Jacques Chirac de « patron voyou » ;
classé parmi les dix fugitifs les plus recherchés au monde et poursuivi par une unité spéciale du FBI, il est inexplicablement gracié (ainsi que son partenaire Pincus Green) par le président américain Bill Clinton le 20 janvier 2001, dernier jour de ses fonctions ;
son ex-épouse Denise Rich (accessoirement parolière de Céline Dion) était une grande donatrice au Parti démocrate et à la bibliothèque présidentielle de Bill Clinton ;
se décrivait officiellement comme « dévoué au peuple juif et à l’État d’Israël » ;
considéré par le gouvernement israélien d’Ehud Barak comme un « allié crucial » et par le patron du Mossad comme un « assistant » qui a produit des résultats « dépassant les espérances »...
partenaire via la société Nordex de Grigori Loutchansky, citoyen israélien considéré comme une figure majeure du réseau de criminalité organisé russe, et de l’oligarque israélo-ukrainien Vadim Rabinovich ; Nordex servirait au blanchiment de l’argent issu du commerce illégal d’armes de guerre ;
défendu de 1985 à 2000 par l’avocat Lewis Libby, secrétaire général du vice-président Dick Cheney, membre de l’administration W. Bush, figure des néoconservateurs, fondateur du think tank Project for the New American Century, proche de Paul Wolfowitz, de William Kristol et de Robert Kagan, condamné à la prison dans l’affaire Valerie Plame puis gracié par le président Bush.
Bill Clinton
financé par Epstein à travers la Fondation Clinton qui est officiellement une ONG à but humanitaire ;
financé par Epstein à travers le Parti démocrate ;
a voyagé à plusieurs reprises à bord de l’avion privé d’Epstein, le Lolita Express, dans le cadre des sujets de travail de la Fondation Clinton (développement économique de l’Afrique, lutte contre le VIH, etc.) ;
accusé de harcèlements sexuels et d’agressions sexuelles depuis les années 1990 ;
partenaire (avec Bill Gates) au sein du conseil d’administration de l’organisation Unitaid de l’ancien ministre français de la Culture soupçonné de pédophilie Philippe Douste-Blazy ; le cardiologue de formation est en effet à l’origine d’une taxe publique sur les billets d’avion qui finissait dans les caisses de la Fondation Clinton...
accusé d’être mêlé à un trafic d’enfants et à un réseau pédocriminel satanique dans l’affaire du Pizzagate via John Podesta, l’ancien directeur de campagne de Hillary Clinton.
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Probablement diligenté par les services de Donald Trump, l’éclatement de l’affaire Epstein met à nu un réseau de domination international criminel, politique et financier composé de faux milliardaires philanthropes mais vrais agents d’Israël. Point névralgique de cet entrelacement, Jeffrey Epstein était – s’il est réellement mort – certainement l’un des plus grands maîtres-chanteurs des années 1990-2000 : en entraînant peoples et politiciens dans ses pratiques scélérates (prostitution, pédophilie, perversions, satanisme, trafic d’armes, etc. ), ce réseau tribaliste s’assurait silence, soumission et rétro-commissions, conformément à ses « valeurs » et à sa vision du monde...
Les dominos de la domination tomberont-ils tous à la suite de l’affaire Epstein ? Nombreux sont les protagonistes et autres maillons de la chaîne à s’inquiéter des suites, notamment en France où le réseau incriminé est fortement installé (monde de la mode, politique, médias, cinéma, culture, etc.)... Jusqu’à ce que le peuple ouvre les yeux.
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