L’ingénierie sociale c’est l’art de résoudre des conflits artificiels par la concertation, généralement entre des acteurs publics et privés, en recherchant le consensus, de préférence autour d’une solution prédéterminée qui a été cachée aux acteurs de la discussion. Cette méthode est couramment employée partout où l’Etat souhaite s’imiscer, alors même que la barrière légale entre la sphère publique et la sphère privée lui interdirait d’agir au nom du respect de la propriété privée et de la liberté d’entreprise. Une des tactiques les plus couramment employée est de créer des conflits artificielS en facilitant les agressions au sein de milieux protégés par la loi. Ainsi les barrières migratoires ou les frontières bloquant la libre circulation des biens et de services ont été abattues, de façon à fragiliser le tissu social soumis à des agressions multiples contre lesquelles il n’est plus protégé. Face à ces nouvelles menaces, l’intérêt collectif se trouve mobilisé par la nécessité de trouver une issue à une situation ? qui de paisible est devenue graduellement conflictuelle, ce qui requiert l’intervention de facilitateurs du changement comme par exemple la création de commissions spécialisées par des représentants de la "volonté générale", c’est-à-dire des agents nommés spécialement par l’Etat. Ainsi de privé le problème est devenu public par le transfert de la compétence à l’Etat en vue de résoudre une situation de crise donnée. C’est ainsi que les problèmes commerciaux ou migratoires sont pris en charge par des organismes publics supranationaux qui se font fort de proposer leur solution qui va naturellement dans le sens souhaité, c’est-à-dire vers une nouvelle situation apparemment stabilisée, mais qui porte en germe l’émergence d’un nouveau conflit qui permettra de passer à l’étape suivante du changement. Voilà la mécanique dialectique à laquelle est soumise la société civile livrée à l’arbitraire de l’Etat tout puissant parce que seul à même de résoudre les conflits dans une société fragilisée par des lois scélérates qui sous couvert de mettre un terme au chaos ne font au contraire que l’encourager.
Répondre à ce message