Alors en fait, ça ne servait à rien… Dans une décision du 22 décembre, le Conseil d’Etat affirme que le formulaire d’attestation de déplacement dérogatoire, téléchargé, imprimé et rempli des millions de fois par les Français lors des deux périodes de confinement, n’avait pas plus de valeur qu’un autre justificatif légitimant le déplacement.
L’autorité administrative suprême écrit en effet :
« L’obligation, pour les personnes souhaitant bénéficier des exceptions à l’interdiction de sortir, de se munir d’un document leur permettant de justifier que leur déplacement entrait bien dans le champ de ces exceptions ne prévoit aucun formalisme particulier, de sorte que tout document apportant des justifications équivalentes peut être produit à cette fin. »
Traduction : une attestation d’employeur ou une ordonnance, par exemple, suffisait tout à fait pour se déplacer si nécessaire.
De même, dans le cas d’une sortie pour faire les courses, par exemple, il n’était pas nécessaire d’avoir le fameux formulaire :
« À première vue, du moment qu’on se trouvait dans un des cas de dérogation prévus, une attestation sur l’honneur faite à la main, même sans recopier à la lettre le texte de l’attestation officielle, était suffisante », confirme le professeur de droit public Michel Verpeaux.
2.924.775 contrôles
La décision rejette la demande d’annulation par un particulier du décret du 23 mars « prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire », mais indique clairement l’inutilité juridique des attestations.
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Un petit fiasco pour le gouvernement...
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Le 10 décembre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, indiquait que les forces de l’ordre avaient réalisé 2.924.775 contrôles depuis le début du confinement. Dont combien ayant entraîné une verbalisation faute d’attestation « officielle », et finalement injustifiée ?
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