Les autorités grecques invitent le président Dmitri Medvedev à se rendre à Athènes, dans l’espoir que la Russie aide la Grèce à financer ses dettes souveraines, a annoncé vendredi le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos.
"Nous comptons sur le soutien de la Russie, comme sur celui de la Chine, de l’Inde et du Brésil au sein du Fonds monétaire international (FMI)", a-t-il déclaré lors d’un discours au parlement grec.
Les pays cités par M. Venizelos se trouvent être d’importants bailleurs de fonds du FMI. C’est pourquoi leur position détermine à bien des égards la répartition des ressources financières dont dispose l’institution internationale. Le programme d’aide à la Grèce est le plus important de l’histoire du FMI, qui contribue au financement des dettes publiques du pays à hauteur de 30 milliards de dollars.
La troïka des créanciers de la Grèce (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI) a reconnu mardi que la récession de l’économie grecque serait plus profonde que prévu et que la reprise n’aurait pas lieu avant 2013.
En commentant cette semaine la contribution possible du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) au règlement des problèmes de la Grèce, le premier ministre russe Vladimir Poutine a déclaré dans une interview aux médias chinois : "Je ne pense pas que ces pays puissent jouer un rôle particulier : les grandes puissances européennes ont suffisamment de ressources pour apporter une solution à ces problèmes".
Selon M. Poutine, la Grèce ne représente que 2% du PIB total de l’UE. Il est persuadé que l’Europe "est parfaitement en mesure de résoudre seule ces problèmes".