Parmi les tabous liés à l’enseignement, outre la mixité, il y a également les études des filles. Non pas que les filles ne soient pas capables d’études supérieures, évidemment, mais cela les détournent de leur devoir d’état, qui est d’être mère, et elles prennent la place des hommes. C’est un tel tabou que même les écoles catholiques traditionnalistes se font un point d’honneur (contraintes, certes) de mettre en avant la poursuite d’étude des filles.
Autre tabou : l’école laïque et obligatoire. L’école n’a pas a être laïque, mais elle n’a pas non plus à être obligatoire, étant donné qu’elle n’est qu’une délégation des parents pour instruire leurs enfants.
Encore un tabou : le travail des enfants. Il n’est pas mauvais de commencer à faire travailler les enfants progressivement dès le plus jeune âge (à 4 ans par exemple), dès que leurs capacités le permettent et dans la limite de ce qu’elles permettent, tout en continuant à les instruire. A noter qu’à 14 ans nous ne sommes plus des "enfants"... Autrefois les études supérieures commençaient après le certificat d’étude primaire, avant que Giscard n’impose le collège pour tous. A 12 ans on était déjà dans la vie active. À l’heure où on parle (à tort certes) de la nécessité de travailler plus longtemps, on pense à repousser l’âge de la retraite mais l’entrée dans la vie active est toujours plus tardive.
A l’inverse, l’apprentissage peut se faire toute la vie, alors que dans la mentalité française ce sont souvent quelques années d’études théoriques qui conditionnent notre position de manière figée.
Autre tabou encore : l’école maternelle. La maternelle est inutile sur le plan scolaire (c’est essentiellement de la garderie, tout au plus de l’éveil), scandaleuse sur le plan moral (c’est une substitution du rôle maternel, comme son nom l’indique) et désastreux sur le plan familial, affectif et psychologique (en quelques mots : on ne fait pas des adultes forts ni des familles soudées en séparant les enfants de leur mère précocement). Je ne parle même pas de la crêche.
Autrefois l’école commençait à 6 ou 7 ans et c’était très bien comme ça.
Mais ces considérations ne sont pas très compatibles avec les valeurs de la République, le programme de l’éducation nationale, les exigences de la PMI, les recommandations de l’UNICEF, etc, toutes ces organisations bienveillantes.
PS : il y aurait un élément à soulever dans la spécificité de l’éducation à la française, c’est le poids de l’héritage janséniste dans la pédagogie.
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